Le festival se tiendra à Paris les vendredi 17 et samedi 18 novembre 2023.
Peuvent concourir les films de plus de 50 minutes, traitant de la société japonaise contemporaine et de copyright 2021, 2022 ou 2023.
Inscription
– Durée : plus de 50 minutes – Thématique : société japonaise contemporaine – Langue : français ; japonais avec sous-titrage français ou anglais ; anglais → Pour concourir, merci d’envoyer un courriel à festival@fenetres-japon.fr avec (1) une brève présentation du réalisateur ou de la réalisatrice, (2) un résumé du film – cela servira pour alimenter le site du festival si votre film est présélectionné – ainsi que (3) un lien vers une copie visionnable de votre film. À la place d’un lien, vous pouvez aussi directement téléverser votre film sur le compte Seafile du festival : https://seafile.communs.net/u/d/e1c58b9956154d00812d/.
Calendrier
– 1er juin 2023 : date limite pour l’envoi des films – Début septembre 2023 : sélection des films par le comité de sélection – Fin septembre 2023 : publication des films présélectionnés qui seront projetés durant le festival – 17 et 18 novembre 2023 : festival
En décembre 1984, le réalisateur SATŌ Mitsuo entreprend le tournage d’un documentaire décrivant la vie des ouvriers journaliers dans le quartier de San’ya à Tokyo. Le 22 décembre il est assassiné par un membre du groupe yakuza qui contrôle le marché de l’emploi des journaliers. YAMAOKA Kyōichi, membre de la Sōgidan, le syndicat des ouvriers journaliers de San’ya, prend sa suite. Il sera également assassiné le 13 janvier 1986.
Prenant pour point de départ un conflit entre le syndicat des journaliers et le groupe yakuza qui les exploite, Yama – Coup pour coup se veut un film de combat, dénonçant les mécanismes d’exploitation dans les « yoseba », ces ghettos regroupant une réserve de main d’œuvre ouvrière à bas coût sur le dos de laquelle s’est forgée la prospérité du pays. Pensé et réalisé comme une arme de lutte et un outil de conscientisation, le film est une radioscopie brutale et sans concession d’un capitalisme japonais prisonnier de ses racines colonialistes, de sa pègre et de son idéologie impérialiste.
Novembre 1983 : les ouvriers journaliers de San’ya font face au groupe yakuza Nishido (DR)
Projection mardi 23 mai 2023 (Genève)
Le film sera projeté le 23 mai 2023 à 20 h aux Cinémas du Grütli (Rue du Général-Dufour 16, 1204 Genève, Suisse. Tél : +41 22 320 78 78), salle Henri Langlois. La séance sera suivie d’une discussion avec Dimitri Ianni. Organisation Université de Genève, Faculté des lettres, Département ESTAS, Unité d’études japonaises.
Projection dimanche 16 avril 2023 (Orléans)
Projection au cinéma Les Carmes le 16 avril 2023 à 13 h 40. La projection sera suivie d’un échange avec Nicolas Pinet.
Projection mercredi 4 janvier 2023 (Paris)
Projection au Forum des images le 4 janvier 2023 à 20 h 30. Projection suivie d’un échange avec Dimitri Ianni et Nicolas Pinet.
Projection vendredi 4 février 2022 (Saint-Denis)
Projection durant les 22es Journées cinématographiques au Cinéma L’Écran (14 Passage de l’Aqueduc, 93200 Saint-Denis), vendredi 4 février 2022 à 18 h 30. Séance présentée par Dimitri Ianni, critique et programmateur.
Projection vendredi 17 septembre 2021 (Paris)
Le film documentaire Yama – Coup pour coup [Yama – yararetara yarikaese 山谷—やられたらやりかえせ] de SATŌ Mitsuo et YAMAOKA Kyōichi (1985, 110 minutes, vostf) sera projeté au Cinéma La Clef (34 rue Daubenton, 75005 Paris) vendredi 17 septembre (ouverture de la salle à 19 h 30, début de la projection à 20 h, prix libre).
Ce documentaire mythique décrivant la lutte des ouvriers journaliers dans le Tokyo des années 1980 est projeté pour la première fois en version Blu-ray avec des sous-titres français préparés pour l’occasion, grâce au travail précieux de Nathalie Benady et Christine Lévy.
Gonon, Anne, Précarité et Isolement social : le monde des travailleurs journaliers japonais, Tokyo, Maison franco-japonaise, « Monographies de la MFJ », 1995, 220 p.
Mukai, Kōichirō, « La lutte de San’ya continue », Agone, n° 65, 2020, p. 239-254.
Pelletier, Philippe, « Qualité de la ville et ghettos de travailleurs journaliers au Japon », in Augustin Berque [dir.], La Qualité de la ville: urbanité française, urbanité nippone, Tokyo, Maison franco-japonaise, « Publications de la Maison franco-japonaise », 1987, p. 217-233.
Pelletier, Philippe, « Doyagai どや街 : le ghetto », in Philippe Bonnin, Masatsugu Nishida et Shigemi Inaga [dir.], Vocabulaire de la spatialité japonaise, Paris, CNRS, 2014, p. 112-114.
Pons, Philippe, Misère et Crime au Japon : du XVIIe siècle à nos jours, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des sciences humaines », 1999, 551 p.
Traimond, Jean-Manuel, Le Japon mal rasé : voyage chez les anarchistes, les burakumin, les coréens-du-Japon, les uilta, et les autres, Lyon, Atelier de création libertaire, 2000, 145 p.
Films
Kim, Mi-re, Nogada, 2005.
Ogawa, Shinsuke [小川紳介], Dokkoi! ningen bushi kotobuki jiyū rōdōsha no machi [どっこい ! 人間節 寿・自由労働者の街 ; Dokkoi ! : Le Chant humain. Kotobuki : Le Quartier des ouvriers libérés], documentaire, Dimenshon [ディメンション], [1975] 2016.
Watanabe Takaaki [渡辺孝明], 81 kotobuki doyagai – ikiru [’81寿ドヤ街 - 生きる ; Le Doyagai de Kotobuki en 1981 : Vivre], documentaire, Yokohama dokyumento firumu [横浜ドキュメントフィルム], 1981.
Lorsque le chef local des yakuzas se fait voler son « chaudron sacré », symbole de son pouvoir, une guerre pour le retrouver éclate entre ses hommes, un gamin de 12 ans, une prostituée et un pickpocket. Inspiré d’un classique du rakugo, tourné en 16 mm avec des habitants du quartier, Qui a volé le chaudron ? a été financé grâce à des dons et a demandé cinq années de travail. À la frontière du documentaire et de la fiction, le film se veut un hommage à la vitalité et au pouvoir de résistance du peuple de Kamagasaki tout autant qu’une comédie carnavalesque.
→ Réalisateur
SATŌ Leo [佐藤零郎] est né en 1981 à Kyoto. Il se forme au documentaire aux côtés du réalisateur SATŌ Makoto [佐藤真], le réalisateur de Vivre sur la rivière Agano [Aga ni ikiru 阿賀に生きる, 1992]. Travaillant de façon indépendante, il tourne en 2009 un premier documentaire Élégie du parc Nagai [Nagai seishun yoi yume uta 長居青春酔夢歌], consacré aux mobilisations contre l’expulsion des sans-abri du parc Nagai, dans le cadre des championnats du monde d’athlétisme d’Osaka. Qui a volé le chaudron ? est son premier long-métrage de fiction. Il a été récompensé du Grand Prix de la compétition internationale au Porto/Post/Doc, ainsi que du Prix du jury et du Prix de la meilleure image lors de la 14e édition du festival Kinotayo (Paris).
→ Bande-annonce (vost anglais)
Projection mardi 18 avril 2023 (Orléans)
Projection au cinéma Les Carmes le 18 avril 2023 à 19 h 30 (ciné rencontre).
Projection dimanche 6 février 2022 (Saint-Denis)
Projection durant les 22es Journées cinématographiques au Cinéma L’Écran (14 Passage de l’Aqueduc, 93200 Saint-Denis), dimanche 6 février 2022 à 14 h 00. Séance présentée par Dimitri Ianni, critique et programmateur.
Projection vendredi 12 novembre 2021
Après la projection, le 17 septembre 2021, du documentaire Yama – Coup pour coup(1985), décrivant les luttes des ouvriers journaliers de San’ya à Tokyo au début des années 1980, Fenêtres sur le Japon vous invite à poursuivre l’exploration des yoseba, ces quartiers regroupant la main d’œuvre journalière du pays, par le prisme cette fois d’une fiction contemporaine tournée dans le quartier de Kamagasaki à Osaka.
Qui a volé le chaudron ? [Tsuki yo kama gassen 月夜釜合戦] de SATŌ Leo (2017, 115 minutes, VOSTF) sera projeté au Cinéma La Clef (34 rue Daubenton, 75005 Paris) vendredi 12 novembre (ouverture de la salle à 19 h 30, début de la projection à 20 h, prix libre).
Ce film a été projeté lors de sa première internationale au 33e Festival international du film Entrevues Belfort (2018) sous le titre The Kamagasaki Cauldron War.
Après la projection d’A le 24 septembre 2021, le second documentaire de MORI Tatsuya autour d’Aum Shinrikyō, A2 (2001, 126 minutes, VOST anglais), sera projeté vendredi 1er octobre 2021 (17 h – 21 h) dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e).
La projection sera suivie d’une brève intervention de Nicolas Pinet (CRJ-CCJ, EHESS) sur le thème « Filmer / enquêter sur des groupes controversés », puis d’un échange avec le public.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
En 1996, le documentariste japonais MORI Tatsuya a été autorisé à filmer les activités quotidiennes des membres de la nouvelle religion Aum shinrikyō, peu après les attentats au gaz sarin commis par ce groupe, le 20 mars 1995, dans le métro de Tokyo, qui ont causé au moins 26 morts et 5 700 blessés. Il en a tiré deux documentaires, intitulés A (1997) et A2 (2001). Si ces films dépeignent la vie quotidienne du groupe religieux, renommé Aleph en 1999, ils dressent aussi un portrait sans concession des groupes et personnes amenées à interagir avec lui, médias, police et voisins et, plus largement, de la société japonaise au tournant du siècle.
Le premier documentaire de MORI Tatsuya autour d’Aum Shinrikyō, A (1998, 134 minutes, VOST anglais), sera projeté vendredi 24 septembre 2021 (17 h – 21 h) dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). Le second documentaire, A2, sera projeté vendredi 1er octobre 2021 au même endroit. La projection sera suivie de brèves interventions de – Mary Picone (CRJ-CCJ, EHESS) : « Aum comme entité religieuse : Les enseignements du fondateur et les pratiques des adhérents » – et César Castellvi (CRCAO, Université de Paris) : « “L’affaire Aum” et la critique des médias », puis d’un échange avec le public. L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
En 1996, le documentariste japonais MORI Tatsuya a été autorisé à filmer les activités quotidiennes des membres de la nouvelle religion Aum shinrikyō, peu après les attentats au gaz sarin commis par ce groupe, le 20 mars 1995, dans le métro de Tokyo, qui ont causé au moins 26 morts et 5 700 blessés. Il en a tiré deux documentaires, intitulés A (1997) et A2 (2001). Si ces films dépeignent la vie quotidienne du groupe religieux, renommé Aleph en 1999, ils dressent aussi un portrait sans concession des groupes et personnes amenées à interagir avec lui, médias, police et voisins et, plus largement, de la société japonaise au tournant du siècle.
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Le Centre de recherches sur le Japon (CRJ) de l’EHESS organise le cycle annuel de projections-débats (documentaires et films de fiction) Fenêtres sur le Japon. L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
La première (et dernière) projection-débat de l’année 2020-2021 se tiendra vendredi 25 juin 2021 (16 h 30 – 20 h 00) avec le documentaire Histoire d’une boucherie [ある精肉店のはなし], de HANABUSA Aya (2013, 109’, VOST anglais). Elle aura lieu dans l’auditorium de 150 places du Centre des colloques du Campus Condorcet (Place du Front populaire, Aubervilliers, arrêt Front populaire de la ligne 12).
Le film sera suivi de deux brèves interventions, d’un échange avec la salle, puis d’un petit concert de taiko (tambour japonais). – Mary Picone (CRJ-CCJ, EHESS) parlera de l’évolution de la condition des Burakumin, en relation avec la consommation de viande. – Yokeja sogondoja, le club de taiko de l’INALCO, proposera une petite introduction au Hachijō daiko, c’est-à-dire au tambour tel qu’il est pratiqué sur l’île japonaise d’Hachijō, avant de nous en jouer.
À Kaizuka, dans le département d’Osaka, la boucherie familiale Kitade élève puis abat du bétail, dont elle vend la viande. Après le moment de tension que constitue le coup de marteau sur le front de la vache, les bêtes sont transformées en viande par une série de gestes maîtrisés. Ce travail, traditionnellement confié aux Burakumin, un groupe social discriminé depuis le Moyen-Âge, est transmis à la génération suivante par les parents, qui espèrent que leurs enfants auront moins à souffrir de la discrimination. Les gens vivent en prenant la vie d’autres êtres vivants. Ce documentaire suit les pas d’une famille qui, chaque jour, fait face à cet entrelacs de la vie et la mort.
Le Centre de recherches sur le Japon (CRJ) de l’EHESS organise le cycle annuel de projections-débats (documentaires et films de fiction) Fenêtres sur le Japon dans le cadre des Rendez-vous du Japon contemporain. Les projections-débats ont lieu dans l’amphithéâtre François Furet, au 105 boulevard Raspail (Paris 6e). L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
La deuxième projection-débat de l’année 2020-2021 se tiendra vendredi 13 mars 2020 (17h-20h30), en présence de Sachi Hamano, la réalisatrice du film, et de Kuninori Yamazaki, le scénariste :
La Logeuse [雪子さんの足音], de HAMANO Sachi (2019, 112’, VOST anglais)
→ Synopsis
Une narration en flashbacks révèle petit à petit le malaise sous-tendant les rapports entre Yukiko, une logeuse fortunée, et deux jeunes locataires. L’un d’eux est un étudiant de troisième année, qu’elle veut voir comme un génie littéraire en puissance. L’autre est une jeune téléopératrice. Yukiko espère créer une sorte de famille de substitution avec, pour un temps, l’assentiment trouble des deux locataires. Revisitant la maison vingt ans plus tard, l’ex-étudiant se souvient…
Au Japon, plusieurs mouvements ultranationalistes et xénophobes propagent des discours de haine envers les japonais d’origine coréenne, installés pour la plupart depuis la fin de la période coloniale, après la Seconde Guerre mondiale. Les « counters » sont leurs opposés, des hommes et des femmes qui se mobilisent pour contrer les messages de haine. La plupart des counters antifascistes sont pacifiques… et puis il y a Takahashi. Un counter tout en contradiction, ancien yakuza qui a horreur de toutes les formes de discriminations, et défend les hommes et femmes qui en sont victimes, avec violence s’il le faut.
→ Bande-annonce (japonais, sous-titres coréens)
Projection vendredi 14 avril 2023 (Aix-en-Provence)
Projection le vendredi 14 avril 2023 à 16h00 à Aix-Marseille Université (salle 016, au RdC du bâtiment Pouillon, Faculté de droit et sciences politiques, 3 avenue Robert Schuman, Aix-en-Provence). La projection sera suivie d’une discussion avec Aki Yoshida (IFRAE), Nicolas Pinet (CRJ-CCJ, EHESS) et Kanae Sarugasawa (IrAsia).
Projection vendredi 8 novembre 2019 (Paris)
Le Centre de recherches sur le Japon (CRJ) de l’EHESS organise le cycle annuel de projections-débats (documentaires et films de fiction) Fenêtres sur le Japon. Les projections-débats ont lieu dans l’amphithéâtre François Furet, au 105 boulevard Raspail (Paris 6e). L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
La première projection-débat de l’année 2019-2020 se tiendra vendredi 8 novembre 2019 (17 h – 20 h 30) avec le film Counters [카운터스], de LEE Il-ha (2017, 98’, VOST français). Le film sera suivi d’un exposé sur les Coréens du Japon par Marie-Orange Rivé-Lasan, maîtresse de conférence en études coréennes à l’Université Paris-Diderot et membre du Centre de recherches sur la Corée (CRC-CCJ), puis d’un échange entre la salle, l’intervenante et les organisateurs, Mary Picone (CRJ-CCJ, EHESS) et Nicolas Pinet (CRJ-CCJ, EHESS). Contact : projections@fenetres-japon.fr