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date et lieu à venir
→ Synopsis
Mineur depuis son adolescence, YAMAMOTO Sakubei [山本作兵衛] (1892-1984) a passé sa vie dans les houillères du Chikuhō (département de Fukuoka), plus important bassin minier du Japon. À partir de la soixantaine, il se met à peindre en autodidacte et met en images la vie et le labeur des femmes et des hommes qui extraient et transportent le charbon. En mai 2011, seulement deux mois et demi après la catastrophe nucléaire de Fukushima, une collection de 697 de ses peintures et journaux entre au registre international Mémoire du monde de l’Unesco. La documentariste KUMAGAI Hiroko [熊谷博子] filme les détails de ses peintures avec minutie. S’appuyant sur des témoignages de parents de la famille Yamamoto, d’anciens mineurs ou de personnalités influencées par son travail, le documentaire dessine en creux une histoire économique et politique des transformations du Japon depuis la fin de l’ère Meiji. Fruit de six années de travail, ce film contribue à restituer au monde ouvrier et, en son sein, aux femmes leur place dans l’histoire collective du pays.
→ Réalisatrice
Née à Tokyo, KUMAGAI Hiroko est réalisatrice, journaliste reporter d’images, photographe et écrivaine. Elle débute sa carrière en 1975 dans une société de production télévisuelle pour laquelle elle produit et réalise de nombreux reportages sur des thèmes tels que la guerre, la drogue ou les questions sociales. Elle devient reportrice indépendante en 1985 et tourne ensuite plus d’une cinquantaine de documentaires TV. En 1989 elle participe aux côtés de TSUCHIMOTO Noriaki [土本典昭] et Abdul LATIF à la réalisation de Printemps afghan [Yomigaere karēzu よみがえれ カレーズ], tourné juste après le retrait soviétique d’Afghanistan. En 1999 elle signe le moyen métrage documentaire Ottensen et Mukōjima, deux quartiers où il fait bon vivre [Fureau machi mukōjima ottenzen monogatari ふれあうまち 向島・オッテンゼン物語] basé sur sa propre expérience en matière d’éducation des enfants. Son documentaire Les femmes qui font du cinéma [Eiga o tsukuru joseitachi 映画をつくる女性たち, 2004] réalisé pour commémorer le 15e Festival international du film de femmes de Tokyo, revient sur les parcours des femmes et les difficultés qu’elles ont rencontrées au cours de l’histoire de l’industrie du cinéma japonais. Avec Echoes of the Miike Mine [Miike owaranai tankō (yama) no monogatari 三池 終わらない炭鉱(やま)の物語, 2006], lauréat de plusieurs prix, elle retrace l’histoire et interroge l’héritage de la plus grande houillère du Japon. Son dernier long-métrage, Being Kazue [Kazue-teki かづゑ的, 2024], suit la vie d’une femme âgée habitant depuis quatre-vingts ans avec son mari dans un sanatorium pour lépreux.
→ Données techniques
Titre original : Sakubēsan to nihon o horu [作兵衛さんと日本を掘る]
Réalisatrice : KUMAGAI Hiroko [熊谷博子]
Année : 2018
Durée : 111 min.
Pays : Japon
Langues : japonais
Sous-titres : français
Production : KUMAGAI Hiroko, Office Kumagai [オフィス熊谷]
Lectures : AOKI Yūko [青木裕子]
Narration : YAMAKAWA Yukio [山川健夫]
Image : NAKASHIMA Hiroki [中島広城], FUJIE Kiyoshi [藤江潔]
Lumières : SATŌ Saisuke [佐藤才輔]
Montage : ŌHASHI Tomiyo [大橋富代]
Musique : KURODA Kyōko [黒田京子]