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Les Voix revenantes [되살아나는 목소리], de PARK Soo-nam & PARK Maeui

Projection début mars 2025 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45000 Orléans) début mars 2025.

Données techniques

Titre original : Doesarananeun moksori [되살아나는 목소리]
Titre japonais : Yomigaeru koe [よみがえる声]
Titre anglais : Voices of the Silenced
Réalisatrices : PARK Soo-nam, PARK Maeui
Année : 2023
Durée : 142 min.
Pays : Japon, Corée du Sud
Langue : japonais, coréen
Sous-titres : français
Production : Article Films
Coproduction : Harbin Film, Song of Arirang Production Committee
Image : TERUYA Shinji, PARK Maeui, KIM Im-man, KIM Myeong-yoon, ŌTSU Kōshirō
Son : PYO Yong-Soo
Musique : MI Yeon
Montage : PARK Maeui

→ Synopsis
La cinéaste PARK Soo-nam entreprend, avec sa fille PARK Maeui, Coréenne de deuxième génération au Japon, la restauration numérique de son œuvre documentaire. Pendant une cinquantaine d’années, elle s’était consacrée à filmer en 16 mm le témoignage de dizaines de milliers de victimes coréennes, évoquant leur quotidien au Japon. Au fil de la restauration, ressurgissent les voix des travailleurs forcés, des survivants de la bombe atomique et des « femmes de réconfort », dont l’histoire reprend vie sous nos yeux.

→ Réalisatrices
Née en 1935 au Japon, PARK Soo-nam est l’autrice de The Collected Letters of Lee Jin-woo et de Crime, Death, and Love, deux recueils de sa correspondance avec le meurtrier de l’étudiante du lycée Komatsugawa (1958). En 1965, elle commence à visiter Hiroshima et à enquêter sur les conditions réelles des hibakusha (survivants de la bombe atomique) coréens En 1973, elle publie Korea, Hiroshima, Half-Japanese, recueil de témoignages d’hibakusha coréens. En 1986, elle réalise le documentaire The Other Hiroshima : Korean A-bomb Victims Tell Their Story, qui dénonce les conditions de vie réelles des hibakusha nord et sud coréens. Ce film a fait sensation lors de ses projections au Japon. Elle réalise ensuite, en 1991, Song of Arirang: Voices from Okinawa.

La réalisatrice PARK Maeui est la fille de l’écrivaine et cinéaste PARK Soo-nam. Dès son adolescence, elle collabore avec sa mère à plusieurs productions cinématographiques. Lorsque sa mère perd la vue, elle travaille au montage vidéo et à la restauration numérique de ses films 16 mm. Elle a été coréalisatrice de Nuchigafu – Life is a Treasure « Gyokusai » Stories in the Battle of Okinawa (2012). Elle a monté et produit The Silence (2016).

Tous nos remerciements au Festival Jean Rouch et à Adélie Taupin pour les sous-titres français du film.

Bande-annonce (vosta)

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Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est [東アジア反日武装戦線], de KIM Mi-re

Projection dimanche 2 mars 2025 (Orléans)

Projection au Cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45 000 Orléans) le 2 mars 2025 à 11 h. La séance sera suivie d’une discussion avec Dimitri Ianni.

Données techniques
Titres originaux : Dong-asiaban-ilmujangjeonseon [동아시아반일무장전선], Higashi ajia han-nichi busō sensen [東アジア反日武装戦線]
Titre utilisé pour la diffusion au Japon : Ōkami o sagashite [狼をさがして]
Réalisatrice : KIM Mi-re [김미례]
Année : 2019
Durée : 74 min.
Pays : Corée du Sud
Langue : japonais, coréen
Sous-titres : français
Production : Gaam Pictures
Image : PARK Hong-yeol
Son : JUNG Sung-hwan, KIM Byung-oh
Musique : PARK Hyun-yoo
Montage : LEE Eun-soo, KIM Mi-re

Synopsis
Le 30 août 1974, une explosion fait voler en éclats la façade vitrée du siège de Mitsubishi Heavy Industries en plein cœur de Tokyo, provoquant la mort de huit personnes et faisant près de 300 blessés. L’attentat est revendiqué par la brigade des « Loups », une cellule du Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est. Deux autres cellules du Front se livrent à une série d’attentats similaires et ciblent des groupes industriels ayant fait fortune avant la guerre grâce à l’expansionnisme colonial dans la zone Pacifique. En retraçant la trajectoire et le destin des membres de ces cellules, la réalisatrice KIM Mi-re signe un film à la fois émouvant, poétique et politique qui lève le voile sur un pan méconnu de l’histoire contemporaine du Japon.

Réalisatrice
KIM Mi-re [김미례] est née en 1964 au nord de la province de Chungcheong, en Corée du Sud. Diplômée en langue allemande de l’université Hankuk des études étrangères (Séoul), elle est réalisatrice et productrice indépendante de documentaires. Ses films s’attachent à décrire les conditions de vie et les mouvements de lutte du monde ouvrier en Corée du Sud en dévoilant aussi les racines des mécanismes d’exploitation. En 2003, son documentaire Nous sommes des ouvriers, ou non? [Nodongjada Anida 노동자다아니다], qui donne la parole à quelques-uns des 20 000 chauffeurs de Remicon, ces camions-toupies qui approvisionnent en ciment les sites de BTP du pays, obtient le prix du documentaire au Festival international de films de Fribourg. En 2005, elle réalise Nogada [노가다] qui, partant de son père ouvrier maçon, dresse un état des lieux des conditions de vie des travailleurs journaliers du bâtiment en Corée du Sud et au Japon. Avec Weabak [외박] (2009), elle suit la grève massive de 2007-2008 des femmes intérimaires de la chaîne de grande distribution Homever pour la sauvegarde de leur emploi. En 2013, elle s’intéresse à des employés victimes de discrimination syndicale chez l’opérateur de télécommunication KT avec Sanda: Surviving [산다] qui obtient le prix du meilleur documentaire coréen au 5e Festival international du film documentaire DMZ. Puis elle tourne Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est, sélectionné lors de la première édition du Festival Fenêtres sur le Japon. En 2021, elle est récompensée du prix de la meilleure réalisatrice de documentaire lors des 8e Wildflower Film Awards qui récompensent le cinéma indépendant coréen. Son dernier film Ten Wells [Yeol gaeui umul 열 개의 우물] revient sur la mémoire collective de militantes en lutte contre la pauvreté dans les quartiers défavorisés d’Incheon dans les années 1970/1980.

Bande-annonce (japonais, sous-titres anglais)

Bande-annonce (japonais, sans sous-titres)

Projection dimanche 2 février 2025 (Saint-Denis)

Projection à l’Écran de Saint-Denis le 2 février 2025 à 20 h 15 dans le cadre du cycle Cinéma Social Coréen (Chapitre 1) lors du 3e festival Regards Satellites (auparavant Journées cinématographiques dionysiennes) qui se tiendra du 29 janvier au 9 février 2025. La projection sera suivie d’une discussion avec Dimitri Ianni. L’adresse du cinéma est : 14 Passage de l’Aqueduc, 93 200 Saint-Denis, métro : Basilique de Saint-Denis (ligne 13).

Projection le 4 décembre 2021 (Paris)

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2021. Il a été projecté le samedi 4 décembre 2021 à 15 h dans l’amphithéâtre 11E de l’Université de Paris (campus des Grands Moulins, 3e étage de la Halle aux farines [voir ce plan, p. 4], 15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e). La projection a été suivie d’une discussion animée par Dimitri Ianni.