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Kurdes de Tokyo [東京クルド], de HYŪGA Fumiari

Film primé lors de la 2e édition du festival Fenêtres sur le Japon.

Projection mardi 8 avril (Bordeaux)

Projection le 8 avril 2025 à 20 h 15 au Cinéma Utopia à Bordeaux dans le cadre de la reprise du palmarès de la 2e édition du Festival Fenêtres sur le Japon. La séance sera suivie d’une discussion avec Fabienne Duteil-Ogata, Ethnologue, Maître de conférences au Département des études japonaises de l’Université de Bordeaux-Montaigne.

→ Données techniques

Titre original : Tōkyō kurudo [東京クルド]
Réalisateur : HYŪGA Fumiari [日向史有]
Année : 2021
Durée : 103 min.
Pays : Japon
Langue : japonais, kurde, anglais
Sous-titres : français
Production : MAKI Tetsuo [牧哲雄], UEYAMA Emi [植山英美], MOTOKI Atsuko [本木敦子]
Image : MATSUMURA Toshiyuki [松村敏行], KANAZAWA Yūji [金沢裕司], SUZUKI Katsuhiko [鈴木克彦]
Son : MASUKO Akira [増子彰]
Montage : HATA Takeshi [秦岳志]

Synopsis

Au Japon, il est extrêmement difficile d’obtenir le statut de réfugié (en 2019 le taux d’acceptation était de 0,4 %). Ce documentaire, fruit de cinq ans d’entretiens, pointe sa caméra sur la vie de deux jeunes Kurdes qui tentent de vivre à Tokyo. Özhan travaille illégalement dans la démolition de bâtiments dans l’espoir de réaliser ses rêves, tout en luttant contre un fort sentiment d’aliénation vis-à-vis de son père et de la société japonaise. Son ami Ramazan, jeune bachelier empli d’optimisme, souhaite intégrer une école d’interprétariat, tandis que son oncle Mehmet est détenu dans un centre de rétention depuis plus d’un an.

Réalisateur

Né en 1980 à Tokyo, c’est en 2006 que HYŪGA Fumiari rejoint Documentary Japan, l’une des principales sociétés de production télévisuelles indépendantes du Japon, pour laquelle il réalise Devrions-nous prendre les armes ? [Jū wa torubeki ka 銃は取るべきか, 2015] sur la conscription des jeunes durant la guerre civile en Ukraine et Mon voisin syrien [Tonari no shiria hito となりのシリア人, 2016] qui documente une année dans la vie d’une famille de réfugiés syriens au Japon. En 2017, il remporte le prix d’excellence du Forum international du documentaire TokyoDocs pour son court métrage Tokyo kurudo [東京クルド] dans lequel il suit Özhan, un jeune kurde de dix-huit ans résident clandestin à Tokyo, le temps d’un été. Le film est sélectionné au 25e Festival international canadien du documentaire Hot Docs, ainsi qu’au 25e Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul. Il poursuit son investigation de la communauté kurde du Japon et développe Tokyo Kurds en long métrage. Le film est sélectionné en compétition internationale au 23e Festival international du film de Jeonju. Il vient de terminer son second long-métrage documentaire I am a comedian [アイ アム ア コメディアン], sur un humoriste japonais censuré par les grands médias pour ses positions critiques vis-à-vis du gouvernement japonais.

→ Bande-annonce (vosta)

Projection mardi 15 octobre (Paris)

Projection le 15 octobre 2024 à 21 h 15 au Forum des images à Paris dans le cadre de la reprise du palmarès de la 2e édition du Festival Fenêtres sur le Japon. La séance sera suivie d’une discussion avec Nicolas Pinet, sociologue.

Projection jeudi 30 mai 2024 (Annecy)

Projection le 30 mai 2024 à 20 h 30 au Cinéma La Turbine (3 Rue des Tisserands 74960 Annecy). Cette séance fait partie de Japannecy (événement 100% Culture Japonaise à Annecy) et sera présentée par Charlotte Lamotte, anthropologue et spécialiste du Japon, enseignante à l’université de Grenoble-Alpes.

Projection dimanche 7 avril 2024 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes le 7 avril à 10 h 30. La séance sera suivie d’une discussion avec Aline Henninger, maîtresse de conférences en études japonaises à l’université d’Orléans. (Possibilité de réserver un bentō pour après la séance.)

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Tokyo Uber Blues [東京自転車節], d’AOYAGI Taku

Film primé lors de la 2e édition du festival Fenêtres sur le Japon.

Projection mardi 8 avril 2025 (Bordeaux)

Projection le 8 avril 2025 à 17 h 30 au Cinéma Utopia à Bordeaux dans le cadre de la reprise du palmarès de la 2e édition du Festival Fenêtres sur le Japon. La séance sera suivie d’une discussion avec Fabienne Duteil-Ogata, Ethnologue, Maître de conférences au Département des études japonaises de l’Université de Bordeaux-Montaigne.

→ Données techniques

Titre original : Tōkyō jitensha bushi [東京自転車節]
Réalisateur : AOYAGI Taku [青柳 拓]
Année : 2022
Durée : 93 min.
Pays : Japon
Langue : japonais
Sous-titres : français
Production : ŌSAWA Kazuo [大澤一生]
Image : AOYAGI Taku, TSUJII Kiyoshi [辻井潔], ŌSAWA Kazuo
Musique : AKIYAMA Shū [秋山周]
Montage : TSUJII Kiyoshi

Synopsis

Avec la pandémie de Covid-19 au Japon, AOYAGI Taku, jeune diplômé d’une école de cinéma lesté d’une dette étudiante de 35 000 € se retrouve au chômage. Il décide de quitter sa région natale pour tenter sa chance à Tokyo, en rejoignant la plateforme de livraison Uber Eats. À l’aide d’un dispositif minimaliste, équipé de son smartphone et d’une caméra GoPro, le réalisateur filme son quotidien. Il nous entraîne dans une plongée inédite dans la capitale en pleine crise sanitaire, vue du côté du monde du travail et des « indispensables ». Autobiographie documentaire burlesque d’un Sisyphe millénial, Tokyo Uber Blues interroge, non sans autodérision, les nouvelles formes d’asservissement du « capitalisme de plateforme » et leur impact sur les rapports sociaux.

Réalisateur

Né en 1993 à Ichikawamisato dans le département de Yamanashi, AOYAGI Taku s’est formé au documentaire à l’Institut japonais de l’image animée, l’école de cinéma fondée par IMAMURA Shōhei. Il réalise le moyen-métrage de fin d’étude La ville où marche Hī [Hī-kun no aruku machi ひいくんのあるく町], tourné dans sa ville natale. Le film connaît même une sortie en salles en 2017. En 2019, il participe en tant que cadreur à la production de IDOL : Ah, impitoyable [IDOL – ā mujō IDOL–あゝ無情] documentaire sur un camp de recrutement d’idoles de l’agence artistique WACK. Il documente l’exposition du collectif d’artistes contemporains hyslom [ヒスロム] en Pologne et réalise le court-métrage Creuser un puits [Ido o, horu 井戸ヲ、ホル, 2020] également tourné dans sa ville natale. En 2021 il est sélectionné par la revue mensuelle Les Cahiers des beaux-arts [Bijutsu techō 美術手帖] comme l’un des cent artistes prometteurs des années 2020. Tokyo Uber Blues est son premier long métrage.

→ Bande annonce (vosta)

Projection mardi 15 octobre 2024 (Paris)

Projection le 15 octobre 2024 à 18 h 30 au Forum des images à Paris dans le cadre de la reprise du palmarès de la 2e édition du Festival Fenêtres sur le Japon. La séance sera suivie d’une discussion avec Patrick Cingolani, professeur de sociologie (université Paris-Cité).

Projection dimanche 2 juin 2024 (Annecy)

Projection le 2 juin 2024 à 18 h 30 au Cinéma La Turbine (3 Rue des Tisserands 74960 Annecy). Cette séance fait partie de Japannecy (événement 100% Culture Japonaise à Annecy) et sera présentée par Charlotte Lamotte, anthropologue et spécialiste du Japon, enseignante à l’université de Grenoble-Alpes.

Projection mardi 9 avril 2024 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes le 9 avril à 19 h 30. La séance sera suivie d’une discussion avec Aline Henninger, maîtresse de conférences en études japonaises à l’université d’Orléans.

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Fenêtres sur le Japon 2024-2025 Orléans Prochaines projections

Les Voix revenantes [되살아나는 목소리], de PARK Soo-nam & PARK Maeui

Projection début mars 2025 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45000 Orléans) début mars 2025.

Données techniques

Titre original : Doesarananeun moksori [되살아나는 목소리]
Titre japonais : Yomigaeru koe [よみがえる声]
Titre anglais : Voices of the Silenced
Réalisatrices : PARK Soo-nam, PARK Maeui
Année : 2023
Durée : 142 min.
Pays : Japon, Corée du Sud
Langue : japonais, coréen
Sous-titres : français
Production : Article Films
Coproduction : Harbin Film, Song of Arirang Production Committee
Image : TERUYA Shinji, PARK Maeui, KIM Im-man, KIM Myeong-yoon, ŌTSU Kōshirō
Son : PYO Yong-Soo
Musique : MI Yeon
Montage : PARK Maeui

→ Synopsis
La cinéaste PARK Soo-nam entreprend, avec sa fille PARK Maeui, Coréenne de deuxième génération au Japon, la restauration numérique de son œuvre documentaire. Pendant une cinquantaine d’années, elle s’était consacrée à filmer en 16 mm le témoignage de dizaines de milliers de victimes coréennes, évoquant leur quotidien au Japon. Au fil de la restauration, ressurgissent les voix des travailleurs forcés, des survivants de la bombe atomique et des « femmes de réconfort », dont l’histoire reprend vie sous nos yeux.

→ Réalisatrices
Née en 1935 au Japon, PARK Soo-nam est l’autrice de The Collected Letters of Lee Jin-woo et de Crime, Death, and Love, deux recueils de sa correspondance avec le meurtrier de l’étudiante du lycée Komatsugawa (1958). En 1965, elle commence à visiter Hiroshima et à enquêter sur les conditions réelles des hibakusha (survivants de la bombe atomique) coréens En 1973, elle publie Korea, Hiroshima, Half-Japanese, recueil de témoignages d’hibakusha coréens. En 1986, elle réalise le documentaire The Other Hiroshima : Korean A-bomb Victims Tell Their Story, qui dénonce les conditions de vie réelles des hibakusha nord et sud coréens. Ce film a fait sensation lors de ses projections au Japon. Elle réalise ensuite, en 1991, Song of Arirang: Voices from Okinawa.

La réalisatrice PARK Maeui est la fille de l’écrivaine et cinéaste PARK Soo-nam. Dès son adolescence, elle collabore avec sa mère à plusieurs productions cinématographiques. Lorsque sa mère perd la vue, elle travaille au montage vidéo et à la restauration numérique de ses films 16 mm. Elle a été coréalisatrice de Nuchigafu – Life is a Treasure « Gyokusai » Stories in the Battle of Okinawa (2012). Elle a monté et produit The Silence (2016).

Tous nos remerciements au Festival Jean Rouch et à Adélie Taupin pour les sous-titres français du film.

Bande-annonce (vosta)

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Fenêtres sur le Japon 2024-2025 Orléans Paris Prochaines projections

Bienvenue, au revoir [Bem-vindos de novo], de Marcos Yoshi

Projection début mars 2025 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45000 Orléans) début mars 2025.

Projection mardi 25 mars 2025 (Paris)

Projection mardi 25 mars 2025 à 20 h 30 au Forum des images (Forum des Halles, 2 rue du cinéma, 75001 Paris). La séance sera suivie d’une discussion avec Pauline Cherrier, enseignante-chercheuse spécialiste de la question migratoire au Japon.

→ Données techniques
Titre original : Bem-vindos de novo
Réalisateur : Marcos Yoshi
Année : 2021
Durée : 105 min.
Pays : Brésil
Langue : portugais
Sous-titres : français
Production : Meus Russos
Image : Gabriel Barrella, Marcos Yoshi
Musique : Julia Teles
Montage : Yuri Amaral

Synopsis
Le réalisateur nippo-brésilien Marcos Yoshi livre un documentaire autobiographique sur sa famille, déchirée par le mouvement migratoire de « retour » des Nippo-Brésiliens vers le Japon à partir des années 1980. Séparé de ses parents durant 13 ans, il suit le processus de reconstruction émotionnelle de ses proches et dépeint le désir et l’impossibilité de rester ensemble tout en subvenant aux besoins familiaux.

Réalisateur
Marcos Yoshi, né en 1985, est un chercheur et réalisateur de films nippo-brésilien. Il est diplômé de l’université de São Paulo, où il a obtenu un master en audiovisuel (2018) et un doctorat en cinéma (2024) qui portait sur les documentaires à la première personne. Il a réalisé les courts métrages de fiction Aurora (2010), Acordairis (2011) et Quando o Céu Desce ao Chão (2012), son film de fin d’études, qui a été présenté et primé dans le cadre du circuit des festivals universitaires. En 2020, il a réalisé le court-métrage hybride fiction-documentaire Aos Cuidados Dela, au sujet de sa grand-mère, puis le documentaire autobiographique Bem-vindos de Novo (2021).

→ Bande-annonce (vosta)

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Fenêtres sur le Japon 2024-2025 Orléans Prochaines projections Saint-Étienne

Creuser le Japon avec Yamamoto Sakubei [作兵衛さんと日本を掘る], de KUMAGAI Hiroko

Projection début mars 2025 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45000 Orléans) début mars 2025.

Projections jeudi 20 mars 2025 (Saint-Étienne)

Projections à la Cinémathèque de Saint-Étienne (20-24 Rue Jo Gouttebarge, 42000 Saint-Étienne) le jeudi 20 mars 2025 à 14 h 30 et 19 h, dans le cadre de Mémoires de l’histoire ouvrière. Ces deux projections, organisées en partenariat avec le GREMMOS, seront présentées par Dimitri Ianni de l’association Fenêtres sur le Japon, et suivies d’une discussion avec Alexandre Roy, maître de conférences à l’Inalco, spécialiste de l’histoire économique du Japon.

Données techniques

Titre original : Sakubēsan to nihon o horu [作兵衛さんと日本を掘る]
Réalisatrice : KUMAGAI Hiroko [熊谷博子]
Année : 2018
Durée : 111 min.
Pays : Japon
Langues : japonais
Sous-titres : français
Production : KUMAGAI Hiroko, Office Kumagai [オフィス熊谷]
Lectures : AOKI Yūko [青木裕子]
Narration : YAMAKAWA Yukio [山川健夫]
Image : NAKASHIMA Hiroki [中島広城], FUJIE Kiyoshi [藤江潔]
Lumières : SATŌ Saisuke [佐藤才輔]
Montage : ŌHASHI Tomiyo [大橋富代]
Musique : KURODA Kyōko [黒田京子]

Synopsis

Mineur depuis son adolescence, YAMAMOTO Sakubei [山本作兵衛] (1892-1984) a passé sa vie dans les houillères du Chikuhō (département de Fukuoka), plus important bassin minier du Japon. À partir de la soixantaine, il se met à peindre en autodidacte et met en images la vie et le labeur des femmes et des hommes qui extraient et transportent le charbon. En mai 2011, seulement deux mois et demi après la catastrophe nucléaire de Fukushima, une collection de 697 de ses peintures et journaux entre au registre international Mémoire du monde de l’Unesco. La documentariste KUMAGAI Hiroko [熊谷博子] filme les détails de ses peintures avec minutie. S’appuyant sur des témoignages de parents de la famille Yamamoto, d’anciens mineurs ou de personnalités influencées par son travail, le documentaire dessine en creux une histoire économique et politique des transformations du Japon depuis la fin de l’ère Meiji. Fruit de six années de travail, ce film contribue à restituer au monde ouvrier et, en son sein, aux femmes leur place dans l’histoire collective du pays.

→ La réalisatrice

Née à Tokyo, KUMAGAI Hiroko est réalisatrice, journaliste reporter d’images, photographe et écrivaine. Elle débute sa carrière en 1975 dans une société de production télévisuelle pour laquelle elle produit et réalise de nombreux reportages sur des thèmes tels que la guerre, la drogue ou les questions sociales. Elle devient reportrice indépendante en 1985 et tourne ensuite plus d’une cinquantaine de documentaires TV. En 1989 elle participe aux côtés de TSUCHIMOTO Noriaki [土本典昭] et Abdul LATIF à la réalisation de Printemps afghan [Yomigaere karēzu よみがえれ カレーズ], tourné juste après le retrait soviétique d’Afghanistan. En 1995 elle signe le moyen métrage documentaire Ottensen et Mukōjima, deux quartiers où il fait bon vivre [Fureau machi mukōjima ottenzen monogatari ふれあうまち 向島・オッテンゼン物語] basé sur sa propre expérience en matière d’éducation des enfants. Son documentaire Les femmes qui font du cinéma [Eiga o tsukuru joseitachi 映画をつくる女性たち, 2004] réalisé pour commémorer le 15e Festival international du film de femmes de Tokyo, revient sur les parcours des femmes et les difficultés qu’elles ont rencontrées au cours de l’histoire de l’industrie du cinéma japonais. Avec Echoes of the Miike Mine [Miike owaranai tankō (yama) no monogatari 三池 終わらない炭鉱(やま)の物語, 2006], lauréat de plusieurs prix, elle retrace l’histoire et interroge l’héritage de la plus grande houillère du Japon. Son dernier long-métrage, Being Kazue [Kazue-teki かづゑ的, 2024], suit la vie d’une femme âgée habitant depuis quatre-vingts ans avec son mari dans un sanatorium pour lépreux.

Bande-annonce sous-titrée en français

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Festival 2021 Films sélectionnés pour l’édition 2021 Orléans Paris Prochaines projections Projections Saint-Denis

Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est [東アジア反日武装戦線], de KIM Mi-re

Projection dimanche 2 février 2025 (Saint-Denis)

Projection à l’Écran de Saint-Denis le 2 février 2025 à 20 h 15 dans le cadre du cycle Cinéma Social Coréen (Chapitre 1) lors du 3e festival Regards Satellites (auparavant Journées cinématographiques dionysiennes) qui se tiendra du 29 janvier au 9 février 2025. La projection sera suivie d’une discussion avec Dimitri Ianni. L’adresse du cinéma est : 14 Passage de l’Aqueduc, 93 200 Saint-Denis, métro : Basilique de Saint-Denis (ligne 13).

Projection dimanche 2 mars 2025 (Orléans)

Projection au Cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45 000 Orléans) le 2 mars 2025 à 11 h. La séance sera suivie d’une discussion avec Dimitri Ianni.

Données techniques
Titres originaux : Dong-asiaban-ilmujangjeonseon [동아시아반일무장전선], Higashi ajia han-nichi busō sensen [東アジア反日武装戦線]
Titre utilisé pour la diffusion au Japon : Ōkami o sagashite [狼をさがして]
Réalisatrice : KIM Mi-re [김미례]
Année : 2019
Durée : 74 min.
Pays : Corée du Sud
Langue : japonais, coréen
Sous-titres : français
Production : Gaam Pictures
Image : PARK Hong-yeol
Son : JUNG Sung-hwan, KIM Byung-oh
Musique : PARK Hyun-yoo
Montage : LEE Eun-soo, KIM Mi-re

Synopsis
Le 30 août 1974, une explosion fait voler en éclats la façade vitrée du siège de Mitsubishi Heavy Industries en plein cœur de Tokyo, provoquant la mort de huit personnes et faisant près de 300 blessés. L’attentat est revendiqué par la brigade des « Loups », une cellule du Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est. Deux autres cellules du Front se livrent à une série d’attentats similaires et ciblent des groupes industriels ayant fait fortune avant la guerre grâce à l’expansionnisme colonial dans la zone Pacifique. En retraçant la trajectoire et le destin des membres de ces cellules, la réalisatrice KIM Mi-re signe un film à la fois émouvant, poétique et politique qui lève le voile sur un pan méconnu de l’histoire contemporaine du Japon.

Réalisatrice
KIM Mi-re [김미례] est née en 1964 au nord de la province de Chungcheong, en Corée du Sud. Diplômée en langue allemande de l’université Hankuk des études étrangères (Séoul), elle est réalisatrice et productrice indépendante de documentaires. Ses films s’attachent à décrire les conditions de vie et les mouvements de lutte du monde ouvrier en Corée du Sud en dévoilant aussi les racines des mécanismes d’exploitation. En 2003, son documentaire Nous sommes des ouvriers, ou non? [Nodongjada Anida 노동자다아니다], qui donne la parole à quelques-uns des 20 000 chauffeurs de Remicon, ces camions-toupies qui approvisionnent en ciment les sites de BTP du pays, obtient le prix du documentaire au Festival international de films de Fribourg. En 2005, elle réalise Nogada [노가다] qui, partant de son père ouvrier maçon, dresse un état des lieux des conditions de vie des travailleurs journaliers du bâtiment en Corée du Sud et au Japon. Avec Weabak [외박] (2009), elle suit la grève massive de 2007-2008 des femmes intérimaires de la chaîne de grande distribution Homever pour la sauvegarde de leur emploi. En 2013, elle s’intéresse à des employés victimes de discrimination syndicale chez l’opérateur de télécommunication KT avec Sanda: Surviving [산다] qui obtient le prix du meilleur documentaire coréen au 5e Festival international du film documentaire DMZ. Puis elle tourne Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est, sélectionné lors de la première édition du Festival Fenêtres sur le Japon. En 2021, elle est récompensée du prix de la meilleure réalisatrice de documentaire lors des 8e Wildflower Film Awards qui récompensent le cinéma indépendant coréen. Son dernier film Ten Wells [Yeol gaeui umul 열 개의 우물] revient sur la mémoire collective de militantes en lutte contre la pauvreté dans les quartiers défavorisés d’Incheon dans les années 1970/1980.

Bande-annonce (japonais, sous-titres anglais)

Bande-annonce (japonais, sans sous-titres)

Projection le 4 décembre 2021 (Paris)

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2021. Il a été projecté le samedi 4 décembre 2021 à 15 h dans l’amphithéâtre 11E de l’Université de Paris (campus des Grands Moulins, 3e étage de la Halle aux farines [voir ce plan, p. 4], 15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e). La projection a été suivie d’une discussion animée par Dimitri Ianni.

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Prochaines projections Saint-Denis

Nos nuits de grève [Weabak 외박], de KIM Mi-re

Projection dimanche 2 février 2025 (Saint-Denis)

Projection à l’Écran de Saint-Denis le 2 février 2025 à 18 h 45 dans le cadre du cycle Cinéma Social Coréen (Chapitre 1) lors du 3e festival Regards Satellites (auparavant Journées cinématographiques dionysiennes) qui se tiendra du 29 janvier au 9 février 2025. La séance sera présentée par Dimitri Ianni. L’adresse du cinéma est : 14 Passage de l’Aqueduc, 93 200 Saint-Denis, métro : Basilique de Saint-Denis (ligne 13).

Données techniques

Titre original : Weabak [외박]
Titre international : Stayed Out Overnight
Réalisatrice : KIM Mi-re [김미례]
Année : 2009
Durée : 73 min.
Pays : Corée du Sud
Langue : coréen
Sous-titres : français
Production : Gaam Pictures
Image : KIM Mi-re
Son : PYO Yong-soo [표용수]
Musique : KIM Byung-oh [김병오]
Montage : KIM Mi-re

Synopsis

Le 30 juin 2007, à la veille de la promulgation de la loi controversée pour la protection des travailleurs irréguliers (35,9 % des actifs), des caissières et des vendeuses de l’hypermarché Homever (ancienne filiale de Carrefour) décident d’occuper le magasin du stade de la Coupe du monde à Séoul. Il s’agit de la première occupation de locaux d’un détaillant par des femmes qui jusqu’alors menaient une vie ordinaire. La grève de deux jours et une nuit initialement prévue dure 21 jours. Pendant l’occupation, ces femmes bénéficient d’une liberté et d’une joie éphémères, libérées des tâches domestiques et familiales. Leurs luttes sont énergiquement soutenues par des groupes progressistes et deviennent emblématiques de la lutte des travailleuses précaires. Cependant, il n’existe aucune issue facile à leur combat et leur grève se poursuit pendant 510 jours, devenant l’une des plus longues de l’histoire du pays.

Note de la réalisatrice

Pour les femmes qui travaillent, l’identité de travailleuse n’est pas une notion familière, car elles sont davantage habituées à être des mères ou des femmes au foyer. Hors de leur domicile elles sont appelées « Ajumma » (terme péjoratif désignant une femme mariée ou d’âge moyen). Cela signifie que la femme n’est identifiée que dans un contexte familial. Les femmes qui travaillent doivent être à la fois performantes au travail, dans l’éducation des enfants et dans les tâches ménagères. Elles sont confrontées à la précarité de l’emploi et à la discrimination au travail. Pour changer leurs conditions, elles vont lutter pour leurs droits comme les hommes. Cependant, les problèmes auxquels elles doivent faire face en matière de travail et de famille n’ont pas changés. Pourquoi ? C’est la question que je me suis posée en documentant leur grève.

Réalisatrice

KIM Mi-re [김미례] est née en 1964 au nord de la province de Chungcheong, en Corée du Sud. Diplômée en langue allemande de l’université Hankuk des études étrangères (Séoul), elle est réalisatrice et productrice indépendante de documentaires. Ses films s’attachent à décrire les conditions de vie et les mouvements de lutte du monde ouvrier en Corée du Sud en dévoilant aussi les racines des mécanismes d’exploitation. En 2003, son documentaire Nous sommes des ouvriers, ou non? [Nodongjada Anida 노동자다아니다], qui donne la parole à quelques-uns des 20 000 chauffeurs de Remicon, ces camions-toupies qui approvisionnent en ciment les sites de BTP du pays, obtient le prix du documentaire au Festival international de films de Fribourg. En 2005, elle réalise Nogada [노가다] qui, partant de son père ouvrier maçon, dresse un état des lieux des conditions de vie des travailleurs journaliers du bâtiment en Corée du Sud et au Japon. Avec Weabak [외박] (2009), elle suit la grève massive de 2007-2008 des femmes intérimaires de la chaîne de grande distribution Homever pour la sauvegarde de leur emploi. En 2013, elle s’intéresse à des employés victimes de discrimination syndicale chez l’opérateur de télécommunication KT avec Sanda: Surviving [산다] qui obtient le prix du meilleur documentaire coréen au 5e Festival international du film documentaire DMZ. Puis elle tourne Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est, sélectionné lors de la première édition du Festival Fenêtres sur le Japon. En 2021, elle est récompensée du prix de la meilleure réalisatrice de documentaire lors des 8e Wildflower Film Awards qui récompensent le cinéma indépendant coréen. Son dernier film Ten Wells [Yeol gaeui umul 열 개의 우물] revient sur la mémoire collective de militantes en lutte contre la pauvreté dans les quartiers défavorisés d’Incheon dans les années 1970/1980.

Bande-annonce

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Fenêtres sur le Japon 2024-2025 Orléans Paris

1923 Kantō Massacre [1923 간토대학살], de KIM Tae-yeong et CHOI Gyu-seog

Projection jeudi 28 novembre 2024 en présence des réalisateurs (Orléans)

Ce documentaire coréen consacré au massacre de Coréens après le séisme du Kantō (1er septembre 1923), 1923 Kantō Massacre (2024, VOST anglais), sera projeté jeudi 28 novembre 2024 (14 h 30 – 17 h) à Polytech Orléans (site Galilée, amphithéâtre Turing). La projection sera introduite par l’historienne Jinhee Lee (université de l’Illinois de l’Est, États-Unis), qui est aussi la productrice créative du film. Elle sera suivie d’une discussion avec Jinhee Lee.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Projection vendredi 29 novembre 2024 en présence des réalisateurs (Paris)

Ce documentaire coréen consacré au massacre de Coréens après le séisme du Kantō (1er septembre 1923), 1923 Kantō Massacre (2024, VOST anglais), sera projeté vendredi 29 novembre 2024 (17 h 30 – 21 h 30) dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera introduite par l’historienne Jinhee Lee (université de l’Illinois de l’Est, États-Unis), qui est aussi la productrice créative du film. Elle sera suivie d’une discussion avec le réalisateur KIM Tae-yeong, le coréalisateur CHOI Gyu-seog et Jinhee LEE. L’’interprétariat sera assuré par Alexandra Jallua, Lara Jehanno et Laure Mérel.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Organisation : Fenêtres sur le Japon en lien avec l’équipe de recherche Populations japonaises
Contact : projections@fenetres-japon.fr

→ Données techniques

Titre en coréen : 1923 간토대학살
Titre en japonais : 1923 Kantō dai gyakusatsu [1923関東大虐殺]
Réalisateur : KIM Tae-yeong [김태영]
Coréalisateur : CHOI Gyu-seog [최규석]
Année : 2024
Durée : 116 min.
Pays : Corée/Japon
Langue : japonais, coréen, anglais
Narration et sous-titres : anglais

Synopsis

Ce documentaire reconstitue le déroulement du massacre des Coréens, principalement dans la région de Tokyo et Yokohama, après le Grand Tremblement de terre du Kantō, le 1er septembre 1923. Il se fait aussi l’écho des efforts déployés par des associations, des membres des familles endeuillées et des personnalités politiques pour que soit accordé à cet épisode sombre du vingtième siècle la place qui lui revient dans l’histoire et la mémoire nationale.

Réalisateur

Né en 1958 à Séoul, KIM Tae-yeong est un scénariste, réalisateur et producteur coréen. Diplômé de l’Institut des arts de Séoul, il se fait remarquer en tournant des courts-métrages indépendants. En 1987, il réalise le premier film traitant du soulèvement de Gwangju, Une annonce de Monsieur Kant [Kanteu-ssi ui balpyohoe 칸트씨의 발표회], sélectionné dans la section Forum de la 38ᵉ Berlinale. L’année suivante il écrit, produit et réalise son premier long-métrage Terrain vague [Hwangmuji 황무지]. Ce récit d’un déserteur déployé lors des événements du 18 mai 1980 à Gwangju est bientôt saisi et interdit par le gouvernement, provoquant un vif émoi au sein de la société sud-coréenne. Dans les années 1990 il travaille dans l’industrie audiovisuelle. Après la diffusion de son documentaire La Guerre du Vietnam, 17 ans après [Beteunam jeonjaeng, geu hu sipchil nyeon 베트남 전쟁, 그 후 17 년] réalisé en 1992, il fonde sa société de production Indecom avec laquelle il produit des documentaires historiques, culturels et sociétaux pour l’audiovisuel public. Il produit également le blockbuster 2009 Lost Memories [2009 roseuteu memorizeu 로스트 메모리즈], film d’anticipation explorant l’altération de l’histoire. En 2003, alors qu’il travaille sur la production de la première comédie musicale coréenne, Mr. Lady [Miseuteo reidi 미스터 레이디], il est victime d’un AVC après l’annulation du projet et se retrouve en invalidité de 3ᵉ catégorie. Après des années d’interruption de travail, il revient à la réalisation en 2015 avec Kim’s Dilkusha – Life Goes On [O pal gaetti mongsanggi Dilkusha 58개띠 몽상기 딜쿠샤] inspiré de son propre parcours de vie. 1923 Kantō Massacre est son dernier long-métrage documentaire.

→ Bande-annonce sous-titrée en anglais

→ Bande-annonce (japonais & coréen, sous-titres coréens)

Catégories
Fenêtres sur le Japon 2023-2024 Genève Lussas Lussas 2022 Marseille Orléans Paris Prochaines projections Saint-Denis Tokyo

Vivre à Tatekawa [竪川に生きる], de YAMAMOTO Yōko

Projection mercredi 16 avril 2025 (Marseille)

Projection en VO sous-titrée français au Vidéodrome 2 (49 Cours Julien, 13006 Marseille) le 16 avril 2025 (heure à confirmer) (entrée libre). La séance sera suivie d’une discussion avec la réalisatrice.

Synopsis

En 2012, un an avant l’attribution des Jeux Olympiques 2020 à la ville de Tokyo, j’ai rencontré un homme qui habitait dans un parc du nord-est de Tokyo et mobilisait les gens contre l’expulsion du groupe de personnes qui y vivaient. Je lui ai demandé : « Pourquoi vous ne demandez pas le RSA ? » Il m’a expliqué qu’il collectait des canettes pour gagner sa vie et m’a dit : « Si tu veux, viens voir où on habite ». Le lendemain j’y suis allée et j’ai eu envie de garder une trace de leurs vies dans un film.

→ Réalisatrice

Yoko Yamamoto (Hikari, Japon, 1976) vit en France depuis 2017. Après un master de linguistique à l’Université de Chiba (Japon), elle a étudié la photographie à l’École de photographie de Tokyo (2007). Son travail de photographe documentaire sur une petite usine de Tokyo a été publié dans le livre Tōkyō machi kōba (Raichōsha, 2008). Vivre à Tatekawa (Tatekawa ni ikiru), long-métrage documentaire terminé en 2021, faisait partie de la sélection Route du doc – Japon lors des États généraux du film documentaire 2022 de Lussas (Ardèche).

Données techniques

Titre original : Tatekawa ni ikiru [竪川に生きる]
Réalisateur : YAMAMOTO Yōko [山本 容子]
Année : 2021
Durée : 100 min.
Pays : Japon
Langue : japonais
Sous-titres : français
Production : YAMAMOTO Yōko
Image : YAMAMOTO Yōko
Son : YAMAMOTO Yōko
Montage : YAMAMOTO Yōko

Projection mercredi 15 mai 2024 (Genève)

Projection en VO sous-titrée français à l’université de Genève (salle 102, bâtiment des Philosophes, 22 boulevard des Philosophes, 1205 Genève) le 15 mai à 18 h (entrée libre). La séance est organisée par l’Association des étudiants du Département d’études est-asiatique (Ae-Estasia).

Projection dimanche 7 avril 2024 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes le 7 avril à 13 h 30. La séance sera suivie d’une discussion avec la réalisatrice animée par Nicolas Pinet.

Projection mercredi 28 février 2024 (Saint-Denis)

Projection à l’Écran de Saint-Denis le 28 février 2024 à 18 h 30 dans le cadre du 2e festival Regards satellites (auparavant Journées cinématographiques dionysiennes) qui se tiendra du 27 février au 11 mars 2024, au cinéma L’Écran de Saint-Denis. La projection sera suivie d’une discussion avec la réalisatrice. Le court métrage Olympic Trash (2023) de Erik Sémashkin sera projeté en avant-séance. L’adresse du cinéma est : 14 Passage de l’Aqueduc, 93200 Saint-Denis, métro: Basilique de Saint-Denis (ligne 13).

Projection mardi 14 novembre 2023 (Paris)

Projection au Forum des images le 14 novembre 2023 à 20 h 30. La projection sera suivie d’une discussion animée par Nicolas Pinet (sociologue).

Projection jeudi 17 novembre 2022 (Tokyo)

114e projection VIDEO ACT!
18 h 30, Tokyo Voluntary Action Center (〒162-0823 Tōkyōto, Shinjuku, Kagurakashi 1-1 – Central Plaza, 10e étage. Contact: 03-3235-1171)
Projection suivie d’une discussion en visioconférence avec YAMAMOTO Yōko.

Projections vendredi 26 août 2022 (Lussas)

Projection en VO sous-titrée français lors des États généraux du film documentaire 2022 (section Route du doc – Japon) qui se sont tenus du 21 au 27 août à Lussas (Ardèche).
Vendredi 26 août – 10h15 – Salle Scam
Vendredi 26 août – 21h30 – Salle Moulinage

Catégories
Festival 2023 Films sélectionnés pour l’édition 2023 Paris

Education and Nationalism [教育と愛国], de SAIKA Hisayo

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2023. Il sera projeté le samedi 18 novembre 2023 à 10 h dans l’amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion). La projection sera suivie d’une discussion.

→ Données techniques

Titre original : Kyōiku to aikoku [教育と愛国]
Réalisatrice : SAIKA Hisayo [⻫加 尚代]
Année : 2022
Durée : 107 min.
Pays : Japon
Langues : japonais, anglais, coréen
Sous-titres : anglais
Production : SAWADA Ryūzō [澤田 隆三], OKUDA Nobuyuki [奥田 信幸]
Image : KITAGAWA Tetsuya [北川 哲也]
Son & Lumière : KOMIYA Kazuki [小宮 かづき]
Montage : ATARASHI Hiroyuki [新子 博行]

Synopsis

Education and Nationalism retrace les interventions croissantes du gouvernement sur le contenu des programmes scolaires d’histoire et de sciences sociales durant ces dix dernières années, notamment pendant les périodes où ABE Shinzō est premier ministre (2006-2007 et 2012-2020). Il débute sur un changement apparemment mineur dans un livre de morale de l’enseignement primaire : l’image d’une boulangerie – jugée trop « occidentale » – dans une histoire consacrée à l’amour des enfants pour leur quartier est remplacée par celle d’une boutique de bonbons japonais. Mais les interventions prennent bientôt une tournure plus grave : des enseignants et des universitaires font l’objet d’attaques par des membres du gouvernement, leur loyauté envers le pays est mise en doute et les financements de leurs recherches menacés. Les attaques sont particulièrement fortes sur la question des « femmes de réconfort » exploitées pendant la guerre par l’armée japonaise. Pour avoir évoqué dans l’un de ses manuels la plainte déposée en 1991 par l’ancienne « femme de réconfort » coréenne KIM Hak-sun et les dégâts infligés par l’armée japonaise, l’un des plus importants éditeurs de manuels scolaires voit, sous l’effet de pressions nourries, ses ouvrages abandonnés par les écoles et finit par faire faillite. Le documentaire de SAIKA Hisayo est une radiographie précise et documentée de l’ingérence croissante des politiques conservateurs dans l’éducation des jeunes Japonais.

Réalisatrice

Née en 1965 à Takarazuka dans le département de Hyōgo, SAIKA Hisayo est diplômée en sociologie de l’université Waseda. En 1987, elle rejoint Mainichi Broadcasting System (MBS), chaîne de télévision basée à Osaka. Après avoir occupé des fonctions de secrétariat, elle devient journaliste, couvrant principalement le thème de l’éducation tout au long des années 1990. Elle a aussi été secrétaire générale adjointe du syndicat des travailleurs de MBS. Depuis 2015, elle travaille comme réalisatrice de documentaires télévisuels, produisant en moyenne trois documentaires par an. Parmi ses réalisations dans la série Images [Eizō 映像], un programme documentaire consacré aux sujets sociaux et diffusé localement en fin de soirée, on peut citer notamment : Pourquoi prendre la plume : Les journalistes d’Okinawa [Naze pen o toru no ka ─ Okinawa no shinbun kishatachi なぜペンをとるのか─沖縄の新聞記者たち] (2015), L’Écho errant d’Okinawa : Le vrai visage du mouvement anti-bases [Okinawa samayō kodama ─ kichi hantai undō no sugao 沖縄 さまよう木霊─基地反対運動の素顔] (2017), Le Bashing : Qu’y-a-t-il derrière ? [Basshingu ─ sono hasshin gen no haigo ni nani ga バッシング─その発信源の背後に何が] (2018) et Éducation et Patriotisme : Que se passe-t-il aujourd’hui dans les manuels scolaires ? [Kyōiku to aikoku ─ kyōkasho de ima nani ga okite iru no ka 教育と愛国─教科書でいま何が起きているのか] (2017) qui remporte le 55e Grand Prix Galaxie dans la catégorie télévision. En 2018 elle reçoit le Prix de la femme de l’année de l’audiovisuel [Hōsō ūman-shō 放送ウーマン賞]. Elle est également écrivaine et a publié Éducation et Patriotisme : Qui étouffe la classe ? [Kyōiku to aikoku ~ dare ga kyōshitsu o chissoku saseru no ka 教育と愛国~誰が教室を窒息させるのか] (éditions Iwanami Shoten, 2019] et Qu’est-ce qui tue les journalistes ? Perspectives d’une réalisatrice de documentaires à Osaka [Nani ga kisha o korosu no ka Ōsaka hatsu dokyumentarī no genba kara 何が記者を殺すのか 大阪発ドキュメンタリーの現場から] (éditions Shūeisha shinsho, 2022]. Education and Nationalism est son premier long-métrage documentaire de cinéma.

Bande-annonce (vosta)