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Creuser le Japon avec Yamamoto Sakubei [作兵衛さんと日本を掘る], de KUMAGAI Hiroko

Projection jeudi 20 mars 2025 (Saint-Étienne)

Projection à la Cinémathèque de Saint-Étienne (20-24 Rue Jo Gouttebarge, 42000 Saint-Étienne) le jeudi 20 mars 2025 à 14 h 30 et 19 h, dans le cadre de Mémoires de l’histoire ouvrière. Ces deux projections, organisées en partenariat avec le GREMMOS, seront présentées par Dimitri Ianni de l’association Fenêtres sur le Japon, et suivies d’une discussion avec Alexandre Roy, maître de conférences à l’Inalco, spécialiste de l’histoire économique du Japon.

Synopsis

Mineur depuis son adolescence, YAMAMOTO Sakubei [山本作兵衛] (1892-1984) a passé sa vie dans les houillères du Chikuhō (département de Fukuoka), plus important bassin minier du Japon. À partir de la soixantaine, il se met à peindre en autodidacte et met en images la vie et le labeur des femmes et des hommes qui extraient et transportent le charbon. En mai 2011, seulement deux mois et demi après la catastrophe nucléaire de Fukushima, une collection de 697 de ses peintures et journaux entre au registre international Mémoire du monde de l’Unesco. La documentariste KUMAGAI Hiroko [熊谷博子] filme les détails de ses peintures avec minutie. S’appuyant sur des témoignages de parents de la famille Yamamoto, d’anciens mineurs ou de personnalités influencées par son travail, le documentaire dessine en creux une histoire économique et politique des transformations du Japon depuis la fin de l’ère Meiji. Fruit de six années de travail, ce film contribue à restituer au monde ouvrier et, en son sein, aux femmes leur place dans l’histoire collective du pays.

→ Réalisatrice

Née à Tokyo, KUMAGAI Hiroko est réalisatrice, journaliste reporter d’images, photographe et écrivaine. Elle débute sa carrière en 1975 dans une société de production télévisuelle pour laquelle elle produit et réalise de nombreux reportages sur des thèmes tels que la guerre, la drogue ou les questions sociales. Elle devient reportrice indépendante en 1985 et tourne ensuite plus d’une cinquantaine de documentaires TV. En 1989 elle participe aux côtés de TSUCHIMOTO Noriaki [土本典昭] et Abdul LATIF à la réalisation de Printemps afghan [Yomigaere karēzu よみがえれ カレーズ], tourné juste après le retrait soviétique d’Afghanistan. En 1995 elle signe le moyen métrage documentaire Ottensen et Mukōjima, deux quartiers où il fait bon vivre [Fureau machi mukōjima ottenzen monogatari ふれあうまち 向島・オッテンゼン物語] basé sur sa propre expérience en matière d’éducation des enfants. Son documentaire Les femmes qui font du cinéma [Eiga o tsukuru joseitachi 映画をつくる女性たち, 2004] réalisé pour commémorer le 15e Festival international du film de femmes de Tokyo, revient sur les parcours des femmes et les difficultés qu’elles ont rencontrées au cours de l’histoire de l’industrie du cinéma japonais. Avec Echoes of the Miike Mine [Miike owaranai tankō (yama) no monogatari 三池 終わらない炭鉱(やま)の物語, 2006], lauréat de plusieurs prix, elle retrace l’histoire et interroge l’héritage de la plus grande houillère du Japon. Son dernier long-métrage, Being Kazue [Kazue-teki かづゑ的, 2024], suit la vie d’une femme âgée habitant depuis quatre-vingts ans avec son mari dans un sanatorium pour lépreux.

Données techniques

Titre original : Sakubēsan to nihon o horu [作兵衛さんと日本を掘る]
Réalisatrice : KUMAGAI Hiroko [熊谷博子]
Année : 2018
Durée : 111 min.
Pays : Japon
Langues : japonais
Sous-titres : français
Production : KUMAGAI Hiroko, Office Kumagai [オフィス熊谷]
Lectures : AOKI Yūko [青木裕子]
Narration : YAMAKAWA Yukio [山川健夫]
Image : NAKASHIMA Hiroki [中島広城], FUJIE Kiyoshi [藤江潔]
Lumières : SATŌ Saisuke [佐藤才輔]
Montage : ŌHASHI Tomiyo [大橋富代]
Musique : KURODA Kyōko [黒田京子]

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1923 Kantō Massacre [1923 간토대학살], de KIM Tae-yeong et CHOI Gyu-seog

Projection jeudi 28 novembre 2024 en présence des réalisateurs (Orléans)

Ce documentaire coréen consacré au massacre de Coréens après le séisme du Kantō (1er septembre 1923), 1923 Kantō Massacre (2024, VOST anglais), sera projeté jeudi 28 novembre 2024 (14 h 30 – 17 h) à Polytech Orléans (site Galilée, amphithéâtre Turing). La projection sera introduite par l’historienne Jinhee Lee (université de l’Illinois de l’Est, États-Unis), qui est aussi la productrice créative du film. Elle sera suivie d’une discussion avec le réalisateur KIM Tae-yeong, le co-réalisateur CHOI Gyu-seog et Jinhee Lee.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Projection vendredi 29 novembre 2024 en présence des réalisateurs (Paris)

Ce documentaire coréen consacré au massacre de Coréens après le séisme du Kantō (1er septembre 1923), 1923 Kantō Massacre (2024, VOST anglais), sera projeté vendredi 29 novembre 2024 (17 h 30 – 21 h 30) dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera introduite par l’historienne Jinhee Lee (université de l’Illinois de l’Est, États-Unis), qui est aussi la productrice créative du film. Elle sera suivie d’une discussion avec le réalisateur KIM Tae-yeong, le co-réalisateur CHOI Gyu-seog et Jinhee Lee.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Organisation : Fenêtres sur le Japon en lien avec l’équipe de recherche Populations japonaises
Contact : projections@fenetres-japon.fr

→ Données techniques

Titre en coréen : 1923 간토대학살
Titre en japonais : 1923 Kantō dai gyakusatsu [1923関東大虐殺]
Réalisateur : KIM Tae-yeong [김태영]
Co-réalisateur : CHOI Gyu-seog [최규석]
Année : 2024
Durée : 116 min.
Pays : Corée/Japon
Langue : japonais, coréen, anglais
Narration et sous-titres : anglais

Synopsis

Ce documentaire reconstitue le déroulement du massacre des Coréens, principalement dans la région de Tokyo et Yokohama, après le Grand Tremblement de terre du Kantō, le 1er septembre 1923. Il se fait aussi l’écho des efforts déployés par des associations, des membres des familles endeuillées et des personnalités politiques pour que soit accordé à cet épisode sombre du vingtième siècle la place qui lui revient dans l’histoire et la mémoire nationale.

Réalisateur

Né en 1958 à Séoul, KIM Tae-yeong est un scénariste, réalisateur et producteur coréen. Diplômé de l’Institut des arts de Séoul, il se fait remarquer en tournant des courts-métrages indépendants. En 1987, il réalise le premier film traitant du soulèvement de Gwangju, Une annonce de Monsieur Kant [Kanteu-ssi ui balpyohoe 칸트씨의 발표회], sélectionné dans la section Forum de la 38ᵉ Berlinale. L’année suivante il écrit, produit et réalise son premier long-métrage Terrain vague [Hwangmuji 황무지]. Ce récit d’un déserteur déployé lors des événements du 18 mai 1980 à Gwangju est bientôt saisi et interdit par le gouvernement, provoquant un vif émoi au sein de la société sud-coréenne. Dans les années 1990 il travaille dans l’industrie audiovisuelle. Après la diffusion de son documentaire La Guerre du Vietnam, 17 ans après [Beteunam jeonjaeng, geu hu sipchil nyeon 베트남 전쟁, 그 후 17 년] réalisé en 1992, il fonde sa société de production Indecom avec laquelle il produit des documentaires historiques, culturels et sociétaux pour l’audiovisuel public. Il produit également le blockbuster 2009 Lost Memories [2009 roseuteu memorizeu 로스트 메모리즈], film d’anticipation explorant l’altération de l’histoire. En 2003, alors qu’il travaille sur la production de la première comédie musicale coréenne, Mr. Lady [Miseuteo reidi 미스터 레이디], il est victime d’un AVC après l’annulation du projet et se retrouve en invalidité de 3ᵉ catégorie. Après des années d’interruption de travail, il revient à la réalisation en 2015 avec Kim’s Dilkusha – Life Goes On [O pal gaetti mongsanggi Dilkusha 58개띠 몽상기 딜쿠샤] inspiré de son propre parcours de vie. 1923 Kantō Massacre est son dernier long-métrage documentaire.

→ Bande-annonce sous-titrée en anglais

→ Bande-annonce (japonais & coréen, sous-titres coréens)