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Tokyo Uber Blues [東京自転車節], d’AOYAGI Taku

Film primé lors de la 2e édition du festival Fenêtres sur le Japon.

Projection mardi 9 avril 2024 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes le 9 avril à 19 h 30. La séance sera suivie d’une discussion avec Aline Henninger, maîtresse de conférences en études japonaises à l’université d’Orléans.

→ Données techniques

Titre original : Tōkyō jitensha bushi [東京自転車節]
Réalisateur : AOYAGI Taku [青柳 拓]
Année : 2022
Durée : 93 min.
Pays : Japon
Langue : japonais
Sous-titres : français
Production : ŌSAWA Kazuo [大澤一生]
Image : AOYAGI Taku, TSUJII Kiyoshi [辻井潔], ŌSAWA Kazuo
Musique : AKIYAMA Shū [秋山周]
Montage : TSUJII Kiyoshi

Synopsis

Avec la pandémie de Covid-19 au Japon, AOYAGI Taku, jeune diplômé d’une école de cinéma lesté d’une dette étudiante de 35 000 € se retrouve au chômage. Il décide de quitter sa région natale pour tenter sa chance à Tokyo, en rejoignant la plateforme de livraison Uber Eats. À l’aide d’un dispositif minimaliste, équipé de son smartphone et d’une caméra GoPro, le réalisateur filme son quotidien. Il nous entraîne dans une plongée inédite dans la capitale en pleine crise sanitaire, vue du côté du monde du travail et des « indispensables ». Autobiographie documentaire burlesque d’un Sisyphe millénial, Tokyo Uber Blues interroge, non sans autodérision, les nouvelles formes d’asservissement du « capitalisme de plateforme » et leur impact sur les rapports sociaux.

Réalisateur

Né en 1993 à Ichikawamisato dans le département de Yamanashi, AOYAGI Taku s’est formé au documentaire à l’Institut japonais de l’image animée, l’école de cinéma fondée par IMAMURA Shōhei. Il réalise le moyen-métrage de fin d’étude La ville où marche Hī [Hī-kun no aruku machi ひいくんのあるく町], tourné dans sa ville natale. Le film connaît même une sortie en salles en 2017. En 2019, il participe en tant que cadreur à la production de IDOL : Ah, impitoyable [IDOL – ā mujō IDOL–あゝ無情] documentaire sur un camp de recrutement d’idoles de l’agence artistique WACK. Il documente l’exposition du collectif d’artistes contemporains hyslom [ヒスロム] en Pologne et réalise le court-métrage Creuser un puits [Ido o, horu 井戸ヲ、ホル, 2020] également tourné dans sa ville natale. En 2021 il est sélectionné par la revue mensuelle Les Cahiers des beaux-arts [Bijutsu techō 美術手帖] comme l’un des cent artistes prometteurs des années 2020. Tokyo Uber Blues est son premier long métrage.

→ Bande-annonce (vosta)

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Kurdes de Tokyo [東京クルド], de HYŪGA Fumiari

Film primé lors de la 2e édition du festival Fenêtres sur le Japon.

Projection dimanche 7 avril 2024 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes le 7 avril à 10 h 30. La séance sera suivie d’une discussion avec Aline Henninger, maîtresse de conférences en études japonaises à l’université d’Orléans. (Possibilité de réserver un bentō pour après la séance.)

→ Données techniques

Titre original : Tokyo kurudo [東京クルド]
Réalisateur : HYŪGA Fumiari [日向史有]
Année : 2021
Durée : 103 min.
Pays : Japon
Langue : japonais, kurde, anglais
Sous-titres : français
Production : MAKI Tetsuo [牧哲雄], UEYAMA Emi [植山英美], MOTOKI Atsuko [本木敦子]
Image : MATSUMURA Toshiyuki [松村敏行], KANAZAWA Yūji [金沢裕司], SUZUKI Katsuhiko [鈴木克彦]
Son : MASUKO Akira [増子彰]
Montage : HATA Takeshi [秦岳志]

Synopsis

Au Japon, il est extrêmement difficile d’obtenir le statut de réfugié (en 2019 le taux d’acceptation était de 0,4 %). Ce documentaire, fruit de cinq ans d’entretiens, pointe sa caméra sur la vie de deux jeunes kurdes qui tentent de vivre à Tokyo. Özhan travaille illégalement dans la démolition de bâtiments dans l’espoir de réaliser ses rêves, tout en luttant contre un fort sentiment d’aliénation vis-à-vis de son père et de la société japonaise. Son ami Ramazan, jeune bachelier empli d’optimisme, souhaite intégrer une école d’interprétariat, tandis que son oncle Mehmet est détenu dans un centre de rétention depuis plus d’un an.

Réalisateur

Né en 1980 à Tokyo, c’est en 2006 que HYŪGA Fumiari rejoint Documentary Japan, l’une des principales sociétés de production télévisuelles indépendantes du Japon, pour laquelle il réalise Devrions-nous prendre les armes ? [Jū wa torubeki ka 銃は取るべきか, 2015] sur la conscription des jeunes durant la guerre civile en Ukraine et Mon voisin syrien [Tonari no shiria hito となりのシリア人, 2016] qui documente une année dans la vie d’une famille de réfugiés syriens au Japon. En 2017, il remporte le prix d’excellence du Forum international du documentaire TokyoDocs pour son court métrage Tokyo kurudo [東京クルド] dans lequel il suit Özhan, un jeune kurde de dix-huit ans résident clandestin à Tokyo, le temps d’un été. Le film est sélectionné au 25e Festival international canadien du documentaire Hot Docs, ainsi qu’au 25e Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul. Il poursuit son investigation de la communauté kurde du Japon et développe Tokyo Kurds en long métrage. Le film est sélectionné en compétition internationale au 23e Festival international du film de Jeonju. Il vient de terminer son second long-métrage documentaire I am a comedian [アイ アム ア コメディアン], sur un humoriste japonais censuré par les grands médias pour ses positions critiques vis-à-vis du gouvernement japonais.

→ Bande-annonce (vosta)

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Vivre à Tatekawa [竪川に生きる], de YAMAMOTO Yōko

Projection dimanche 7 avril 2024 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes le 7 avril à 13 h 30. La séance sera suivie d’une discussion avec la réalisatrice animée par Nicolas Pinet.

Synopsis

En 2012, un an avant l’attribution des Jeux Olympiques 2020 à la ville de Tokyo, j’ai rencontré un homme qui habitait dans un parc du nord-est de Tokyo et mobilisait les gens contre l’expulsion du groupe de personnes qui y vivaient. Je lui ai demandé : « Pourquoi vous ne demandez pas le RSA ? » Il m’a expliqué qu’il collectait des canettes pour gagner sa vie et m’a dit : « Si tu veux, viens voir où on habite ». Le lendemain j’y suis allée et j’ai eu envie de garder une trace de leurs vies dans un film.

→ Réalisatrice

Yoko Yamamoto (Hikari, Japon, 1976) vit en France depuis 2017. Après un master de linguistique à l’Université de Chiba (Japon), elle a étudié la photographie à l’École de photographie de Tokyo (2007). Son travail de photographe documentaire sur une petite usine de Tokyo a été publié dans le livre Tōkyō machi kōba (Raichōsha, 2008). Vivre à Tatekawa (Tatekawa ni ikiru), long-métrage documentaire terminé en 2021, faisait partie de la sélection Route du doc – Japon lors des États généraux du film documentaire 2022 de Lussas (Ardèche).

Données techniques

Titre original : Tatekawa ni ikiru [竪川に生きる]
Réalisateur : YAMAMOTO Yōko [山本 容子]
Année : 2021
Durée : 100 min.
Pays : Japon
Langue : japonais
Sous-titres : français
Production : YAMAMOTO Yōko
Image : YAMAMOTO Yōko
Son : YAMAMOTO Yōko
Montage : YAMAMOTO Yōko

Projection mercredi 28 février 2024 (Saint-Denis)

Projection à l’Écran de Saint-Denis le 28 février 2024 à 18 h 30 dans le cadre du 2e festival Regards satellites (auparavant Journées cinématographiques dionysiennes) qui se tiendra du 27 février au 11 mars 2024, au cinéma L’Écran de Saint-Denis. La projection sera suivie d’une discussion avec la réalisatrice. Le court métrage Olympic Trash (2023) de Erik Sémashkin sera projeté en avant-séance. L’adresse du cinéma est : 14 Passage de l’Aqueduc, 93200 Saint-Denis, métro: Basilique de Saint-Denis (ligne 13).

Projection mardi 14 novembre 2023 (Paris)

Projection au Forum des images le 14 novembre 2023 à 20 h 30. La projection sera suivie d’une discussion animée par Nicolas Pinet (sociologue).

Projection jeudi 17 novembre 2022 (Tokyo)

114e projection VIDEO ACT!
18 h 30, Tokyo Voluntary Action Center (〒162-0823 Tōkyōto, Shinjuku, Kagurakashi 1-1 – Central Plaza, 10e étage. Contact: 03-3235-1171)
Projection suivie d’une discussion en visioconférence avec YAMAMOTO Yōko.

Projections vendredi 26 août 2022 (Lussas)

Projection en VO sous-titrée français lors des États généraux du film documentaire 2022 (section Route du doc – Japon) qui se sont tenus du 21 au 27 août à Lussas (Ardèche).
Vendredi 26 août – 10h15 – Salle Scam
Vendredi 26 août – 21h30 – Salle Moulinage

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Soupe et Idéologie [スープとイデオロギー], de YANG Yong-hi

Projection vendredi 5 avril 2024 (Orléans)

Projection au cinéma Les Carmes le 5 avril à 19 h 30. La séance sera suivie d’une discussion avec Shimosakai Mayumi, spécialiste de la question des zainichi. (Possibilité de réserver un bentō pour après la séance.)

→ Données techniques

Titre original : Sūpu to ideorogī [スープとイデオロギー]
Réalisatrice : YANG Yong-hi [ヤン ヨンヒ ou 梁英姫]
Année : 2022
Durée : 118 min.
Pays : Japon
Langues : coréen, japonais
Sous-titres : français
Production : YANG Yong-hi, BAEKHO JJ [白虎JJ]
Image : KATŌ Takanobu [加藤孝信], YANG Yong-hi, BAEKHO JJ
Direction musicale : CHO Young wuk [조영욱]
Montage : BAEKHO JJ, YANG Yong-hi
Animation : KOSHIDA Mika [こしだミカ]

Synopsis

La mère de la cinéaste Yang Yong-hi est l’une des dernières rescapées de la répression sanglante menée par les forces sud-coréennes, avec l’appui de l’occupant états-unien, après le soulèvement de l’île de Jeju (Corée du Sud) le 3 avril 1948. Mais sa démence sénile s’aggrave rendant de plus en plus difficile la transmission d’une histoire à la fois politique et familiale. Ce documentaire prend la forme d’une gigantesque anamnèse au cours de laquelle l’histoire individuelle d’une famille déchirée se superpose à l’histoire collective tragique du peuple coréen. Quête d’une catharsis par l’exorcisation des fantômes de l’Histoire, cette œuvre clôt une trilogie familiale entamée il y a près de vingt ans.

Réalisatrice

Née à Osaka, YANG Yong-hi est une réalisatrice et scénariste coréenne zainichi de deuxième génération. Son cinéma traite de questions identitaires et politiques où s’entrechoquent histoire collective et individuelle. Après des études à l’Université coréenne de Tokyo, elle travaille comme professeure, actrice de théâtre et animatrice radio. À partir de 1995, elle réalise des reportages télévisuels et des programmes d’information sur la Thaïlande, le Bangladesh, la Chine et d’autres pays asiatiques. En 1997, elle s’installe à New-York où elle réside six ans et obtient un master en études des médias à la New School. De retour au Japon en 2003, elle tourne son premier long-métrage documentaire Dear Pyongyang [ディア・ピョンヤン] (2005) qui suit le voyage de ses parents en visite à Pyongyang où ses trois frères aînés ont été envoyés par leur père dans le cadre d’un vaste programme de rapatriement qui s’est déroulé de la fin des années 1950 aux années 1970. Elle y dépeint sa relation conflictuelle avec son père, fervent militant et membre fondateur de l’Association générale des Coréens résidant au Japon [Zai nihon chōsenjin sōrengōkai 在日本朝鮮人総連合会] ou Chongryon, principal relais d’influence du gouvernement nord-coréen au sein de la diaspora coréenne au Japon. Le film, qui lui vaut d’être interdite de séjour en Corée du Nord, est acclamé par la critique et remporte un prix spécial du jury au Festival du film de Sundance et le prix NETPAC au Festival de Berlin. En 2009 elle réalise Goodbye, Pyongyang [Itoshiki Sona 愛しきソナ] sur sa nièce qui vit en Corée du Nord. En 2012 elle tourne une première fiction inspirée de sa vie réelle Our Homeland [Kazoku no kuni 兄―かぞくのくに]. Le film est sélectionné pour le 85e Oscar du meilleur film étranger. Au Japon, elle a également publié plusieurs ouvrages sur son histoire familiale, ainsi qu’un roman L’Histoire de l’Université coréenne [Chōsen daigakkō monogatari 朝鮮大学校物語, éditions Kadokawa, 2018]. Soupe et Idéologie, son dernier long-métrage, a reçu le Grand Prix de la 16e édition du Festival du cinéma japonais contemporain Kinotayo (2022).

→ Bande-annonce (vosta)

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2023. Il sera projeté le samedi 18 novembre 2023 à 15 h dans l’amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion). La projection sera suivie d’une discussion.