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Festival 2025 Films sélectionnés pour l’édition 2025 Paris Prochaines projections

War Clouds [戦雲], de MIKAMI Chie

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2025. Il sera projeté le samedi 22 novembre 2023 à 14 h 45 dans l’amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’université Paris-Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion avec Constance Sereni (université de Genève).

Données techniques

Titre original : Ikusafumu [戦雲]
Réalisatrice : MIKAMI Chie [三上智恵]
Année : 2024
Durée : 123 min.
Pays : Japon
Langues : japonais
Sous-titres : anglais
Production : HASHIMOTO Yoshiko [橋本佳子], KINOSHITA Shigeki [木下繁貴]
Narration : YAMAZATO Setsuko [山里節子]
Image : UEZU Yūya [上江洲佑弥]
Montage : AOKI Takafumi [青木孝文]
Musique : KATSUI Yūji [勝井祐二]

Synopsis

Sur les splendides îles d’Okinawa, de Yonaguni, de Miyako, d’Ishigaki et d’Amami-Ōshima, une militarisation accélérée est à l’œuvre sous l’impulsion conjointe des gouvernements japonais et américain. Déploiement de missiles des Forces d’autodéfense, expansion massive des dépôts de munitions, construction de bases souterraines, plans d’évacuation de la population : ces territoires deviennent peu à peu le cœur stratégique d’un dispositif de défense préparé pour une éventuelle crise sino-américaine autour de Taïwan. En 2022, les exercices militaires d’envergure Keen Sword 23 et la publication de nouveaux documents de politique de sécurité ont confirmé que Kyūshū et les îles du sud-ouest seraient en première ligne — au prix du sacrifice des habitants. Pourtant, la gravité de la situation demeure largement ignorée des médias comme du grand public. Combien de Japonais savent que les aéroports et les ports civils du pays se transforment en infrastructures militaires ? Quelle est la véritable signification de la « défense nationale » ? Après huit années passées à arpenter les îles du sud-ouest, la caméra de MIKAMI Chie, dévoile, avec lucidité et courage, les mécanismes d’une politique de défense qui, au nom de la sécurité, redessine en profondeur le destin des îles japonaises.

→ La réalisatrice

Originaire de Tokyo, MIKAMI Chie est journaliste, écrivaine et réalisatrice de documentaires japonaise. Diplômée de l’Université de Seijō, où elle étudie la culture populaire d’Okinawa, elle rejoint la chaîne Mainichi Broadcasting System comme présentatrice. En 1995, elle s’installe à Okinawa lors du lancement de Ryukyu Asahi Broadcasting (QAB). Tout en y assurant le poste de présentatrice principale du journal télévisé, elle réalise de nombreux documentaires sur l’histoire, la culture, la nature et la société d’Okinawa. En 2010, elle reçoit le Women in Broadcasting Award, décerné par l’association des femmes japonaises travaillant dans la radio et la télévision. Elle fait ses débuts en tant que réalisatrice de cinéma en 2013 avec la version cinématographique de The Targeted Village [Hyōteki no mura 標的の村], qui retrace la lutte des habitants de Takae contre la construction d’héliports militaires américains. En 2014, elle devient indépendante et, l’année suivante, réalise We Shall Overcome [戦場ぬ止み], sélectionné lors de la 10ᵉ édition du Festival Kinotayo, qui explore les conflits autour de la construction de la nouvelle base américaine à Henoko. En 2018, elle co-réalise Boy Soldiers: The Secret War in Okinawa [沖縄スパイ戦史], révélant le destin tragique de lycéens mobilisés comme espions par l’armée japonaise durant la bataille d’Okinawa. Son dernier long-métrage documentaire, War Cloud, poursuit son exploration des enjeux géopolitiques et sociaux affectant les îles du sud-ouest du Japon.

Bande annonce en japonais sans sous-titres

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Festival 2025 Films sélectionnés pour l’édition 2025 Paris Prochaines projections

Close to the Bone [骨を掘る男], d’OKUMA Katsuya

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2025. Il sera projeté le samedi 22 novembre 2023 à 14 h 45 dans l’amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’université Paris-Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion en visioconférence avec le réalisateur, animée par Constance Sereni (université de Genève). L’interprétariat sera assuré par Makiko Andro-Ueda (Inalco) et Aki Yoshida (Inalco).

→ Données techniques

Titre original : Hone o horu otoko [骨を掘る男]
Réalisateurs : OKUMA Katsuya [奥間勝也]
Année : 2024
Durée : 115 min
Pays : Japon
Langue : japonais, anglais
Production : Moolin Production, Dynamo Production
Image : OKUMA Katsuya
Son : KAWAKAMI Takuya [川上拓也]
Musique : YOSHIHAMA Shō [吉濱翔]
Montage : OKUMA Katsuya
Sous-titres : français

Synopsis

Près de 3 000 dépouilles reposent encore sur l’île principale d’Okinawa, théâtre de la dernière grande bataille terrestre du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, et l’une des plus meurtrières. Elles appartiennent à des habitants et soldats japonais, mais aussi à des Américains, Coréens et Taïwanais. Le gouvernement japonais prévoit pourtant d’utiliser ces décombres pour le remblaiement de la mer afin de construire la nouvelle base militaire de Henoko. Depuis plus de 40 ans, GUSHIKEN Takamatsu [具志堅隆松] collecte les restes des victimes, en ayant retrouvé environ 400 à ce jour. Il se définit comme gamafuyā ガマフヤー (en dialecte d’Okinawa, gama signifie « abri naturel » et fuyā « celui qui creuse »). À partir d’os fragmentés, de bols ou d’éclats de grenades, il distingue soldats et civils, reconstitue leurs derniers instants et leur rend hommage. Ce documentaire d’OKUMA Katsuya, ayant lui-même perdu sa grand-tante lors des combats, décrit comment la recherche de restes et d’archives filmiques contribuent à entretenir la mémoire collective de la guerre. Le film explore l’articulation entre passé, présent et futur, tout en interrogeant notre devoir de mémoire dans un monde marqué par les guerres et les divisions.

Réalisateur

Natif d’Okinawa, après avoir obtenu un master en littérature à l’Université des Ryūkyū, OKUMA Katsuya s’installe à Tokyo. Il est assistant réalisateur sur la séquence okinawaïenne du film Three☆Points [Surī pointo スリー☆ポイント] (2011) réalisé par YAMAMOTO Masashi 山本政志. Il participe à las barcas, média fondé par un collectif de jeunes artistes d’Okinawa. Son moyen-métrage Gift [Gifuto ギフト], fable entre fiction et réalité tournée à Naha, est sélectionné dans la section « New Asian Currents » du Festival international du documentaire de Yamagata 2011, ainsi qu’en compétition internationale du festival Vision du Réel 2012. Each Story [Radakku sorezore no monogatari ラダック それぞれの物語] tourné dans la région du Ladakh, dans le nord de l’Inde, est primé par le Festival international du documentaire de Yamagata 2015. Il a également reçu le prix ATP du meilleur nouveau réalisateur décerné par l’Association des producteurs de programmes télévisés japonais pour Le film fantôme « Hiroshima » renaît aujourd’hui : l’héritage des cinéastes [いま甦る幻の映画『ひろしま』〜受け継がれていく映画人の想い〜 Ima yomigaeru maboroshi no eiga “Hiroshima”~ uketsuga rete iku eiga hito no omoi ~] (2015) diffusé sur la chaîne WOWOW. Ce documentaire revient sur l’histoire de la conception, production et réception de Hiroshima [ひろしま] (1953) de Sekigawa Hideo 関川秀雄 et la transmission de son héritage.

→ Bande-annonce en japonais sans sous-titres

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Festival 2025 Films sélectionnés pour l’édition 2025 Paris Prochaines projections

Being Kazue [かづゑ的], de KUMAGAI Hiroko

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2025. Il sera projeté le vendredi 21 novembre 2025 à 14 h 45 dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion avec Isabelle Konuma (Inalco).

Données techniques

Titre original : Kazue-teki [かづゑ的]
Réalisatrice : KUMAGAI Hiroko [熊谷博子]
Année : 2023
Durée : 119 min.
Pays : Japon
Langues : japonais
Sous-titres : anglais
Production : KUMAGAI Hiroko, Office Kumagai [オフィス熊谷]
Narration et lectures : SAITŌ Tomoko [斉藤とも子]
Image : NAKASHIMA Hiroki [中島広城], OKUI Yoshiya [奥井 義哉], DOI Kayano [土井 かやの]
Son : OKUI Yoshiya [奥井 義哉]
Montage : ŌHASHI Tomiyo [大橋富代]
Musique : KURODA Kyōko [黒田京子]

Synopsis

MIYAZAKI Kazue 宮﨑かづゑ a passé près de 80 ans dans la léproserie Nagashima Aisei-en 長島愛生園, située dans la mer intérieure de Seto, où elle fut admise à l’âge de 10 ans. La maladie lui a coûté doigts, orteils et presque la vue, mais elle continue à faire ses courses et à cuisiner avec l’aide de son entourage. « Je veux laisser derrière moi une image authentique de la vie des patients atteints de la lèpre, sans artifices », affirme-t-elle avec force. Malgré une enfance difficile, l’amour de sa famille et de la littérature lui ont permis de surmonter son désespoir. Elle a ensuite partagé sa vie avec son mari Takayoshi dans un logement pour couples au bord de la mer. Toujours avide de défis, elle apprend l’informatique à 78 ans, et à 84 ans elle publie son premier livre, Le long chemin [Nagai michi 長い道] (2012), plusieurs fois réédité. La documentariste KUMAGAI Hiroko commence à la filmer en 2016 et l’accompagne huit ans durant. Son portrait sensible esquisse un film humaniste, sur fond de discrimination et de politiques d’isolement imposées aux lépreux au Japon de 1907 à 1996.

→ La réalisatrice

Née à Tokyo, KUMAGAI Hiroko est réalisatrice, journaliste reporter d’images, photographe et écrivaine. Elle débute sa carrière en 1975 au sein de la société de production télévisuelle de USHIYAMA Jun.ichi 牛山純一 (1903-1977), réalisateur et producteur pionnier du documentaire TV. Elle y réalise de nombreux reportages sur des thèmes tels que la guerre, la drogue ou les questions sociales. En 1985, elle devient réalisatrice indépendante et tourne par la suite plus d’une cinquantaine de documentaires télévisés. En 1989 elle participe aux côtés de TSUCHIMOTO Noriaki [土本典昭] et d’Abdul LATIF à la réalisation de Printemps afghan [Yomigaere karēzu よみがえれ カレーズ], tourné juste après le retrait soviétique d’Afghanistan. En 1995, elle signe le moyen métrage documentaire Ottensen et Mukōjima, deux quartiers où il fait bon vivre [Fureau machi mukōjima ottenzen monogatari ふれあうまち 向島・オッテンゼン物語], inspiré de sa propre expérience en matière d’éducation des enfants. Son documentaire Les femmes qui font du cinéma [Eiga o tsukuru joseitachi 映画をつくる女性たち] (2004) réalisé pour commémorer le 15e Festival international du film de femmes de Tokyo, retrace les parcours de cinéastes et met en lumière les difficultés rencontrées par les femmes dans l’histoire de l’industrie cinématographique japonaise. Avec Echoes of the Miike Mine [Miike owaranai tankō (yama) no monogatari 三池 終わらない炭鉱(やま)の物語] (2006), lauréat de plusieurs prix, elle retrace l’histoire et interroge l’héritage de la plus grande houillère du Japon. On lui doit également Creuser le Japon avec Yamamoto Sakubei [Sakubēsan to nihon o horu 作兵衛さんと日本を掘る] (2018), documentaire consacré à la vie d’un peintre des mines dont l’œuvre est inscrite au registre international Mémoire du monde de l’UNESCO. Being Kazue [Kazue-teki かづゑ的] (2023) a obtenu le prix Nippon Docs au festival Nippon Connection.

→ Bande-annonce (en japonais avec des sous-titres anglais)

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Festival 2021 Films sélectionnés pour l’édition 2021 Orléans Paris Projections Saint-Denis

Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est [東アジア反日武装戦線], de KIM Mi-re

Projection le 2 mars 2025 (Orléans)

Projection dimanche 2 mars 2025 à 14 h au Cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45 000 Orléans). La séance sera suivie d’une discussion avec Dimitri Ianni.

Projection le 4 mars 2025 (Orléans)

Projection mardi 4 mars 2025 à 9 h 30 au Cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45 000 Orléans). La séance sera suivie d’une discussion avec Aline Henninger, maîtresse de conférences en études japonaises à l’université d’Orléans.

Données techniques
Titres originaux : Dong-asiaban-ilmujangjeonseon [동아시아반일무장전선], Higashi ajia han-nichi busō sensen [東アジア反日武装戦線]
Titre utilisé pour la diffusion au Japon : Ōkami o sagashite [狼をさがして]
Réalisatrice : KIM Mi-re [김미례]
Année : 2019
Durée : 74 min.
Pays : Corée du Sud
Langue : japonais, coréen
Sous-titres : français
Production : Gaam Pictures
Image : PARK Hong-yeol
Son : JUNG Sung-hwan, KIM Byung-oh
Musique : PARK Hyun-yoo
Montage : LEE Eun-soo, KIM Mi-re

Synopsis
Le 30 août 1974, une explosion fait voler en éclats la façade vitrée du siège de Mitsubishi Heavy Industries en plein cœur de Tokyo, provoquant la mort de huit personnes et faisant près de 300 blessés. L’attentat est revendiqué par la brigade des « Loups », une cellule du Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est. Deux autres cellules du Front se livrent à une série d’attentats similaires et ciblent des groupes industriels ayant fait fortune avant la guerre grâce à l’expansionnisme colonial dans la zone Pacifique. En retraçant la trajectoire et le destin des membres de ces cellules, la réalisatrice KIM Mi-re signe un film à la fois émouvant, poétique et politique qui lève le voile sur un pan méconnu de l’histoire contemporaine du Japon.

Réalisatrice
KIM Mi-re [김미례] est née en 1964 au nord de la province de Chungcheong, en Corée du Sud. Diplômée en langue allemande de l’université Hankuk des études étrangères (Séoul), elle est réalisatrice et productrice indépendante de documentaires. Ses films s’attachent à décrire les conditions de vie et les mouvements de lutte du monde ouvrier en Corée du Sud en dévoilant aussi les racines des mécanismes d’exploitation. En 2003, son documentaire Nous sommes des ouvriers, ou non? [Nodongjada Anida 노동자다아니다], qui donne la parole à quelques-uns des 20 000 chauffeurs de Remicon, ces camions-toupies qui approvisionnent en ciment les sites de BTP du pays, obtient le prix du documentaire au Festival international de films de Fribourg. En 2005, elle réalise Nogada [노가다] qui, partant de son père ouvrier maçon, dresse un état des lieux des conditions de vie des travailleurs journaliers du bâtiment en Corée du Sud et au Japon. Avec Weabak [외박] (2009), elle suit la grève massive de 2007-2008 des femmes intérimaires de la chaîne de grande distribution Homever pour la sauvegarde de leur emploi. En 2013, elle s’intéresse à des employés victimes de discrimination syndicale chez l’opérateur de télécommunication KT avec Sanda: Surviving [산다] qui obtient le prix du meilleur documentaire coréen au 5e Festival international du film documentaire DMZ. Puis elle tourne Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est, sélectionné lors de la première édition du Festival Fenêtres sur le Japon. En 2021, elle est récompensée du prix de la meilleure réalisatrice de documentaire lors des 8e Wildflower Film Awards qui récompensent le cinéma indépendant coréen. Son dernier film Ten Wells [Yeol gaeui umul 열 개의 우물] revient sur la mémoire collective de militantes en lutte contre la pauvreté dans les quartiers défavorisés d’Incheon dans les années 1970/1980.

Bande-annonce (japonais, sous-titres anglais)

Bande-annonce (japonais, sans sous-titres)

Projection dimanche 2 février 2025 (Saint-Denis)

Projection à l’Écran de Saint-Denis le 2 février 2025 à 20 h 15 dans le cadre du cycle Cinéma Social Coréen (Chapitre 1) lors du 3e festival Regards Satellites (auparavant Journées cinématographiques dionysiennes) qui se tiendra du 29 janvier au 9 février 2025. La projection sera suivie d’une discussion avec Dimitri Ianni. L’adresse du cinéma est : 14 Passage de l’Aqueduc, 93 200 Saint-Denis, métro : Basilique de Saint-Denis (ligne 13).

Projection le 4 décembre 2021 (Paris)

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2021. Il a été projecté le samedi 4 décembre 2021 à 15 h dans l’amphithéâtre 11E de l’Université de Paris (campus des Grands Moulins, 3e étage de la Halle aux farines [voir ce plan, p. 4], 15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e). La projection a été suivie d’une discussion animée par Dimitri Ianni.

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Saint-Denis

Nos nuits de grève [Weabak 외박], de KIM Mi-re

Projection dimanche 2 février 2025 (Saint-Denis)

Projection à l’Écran de Saint-Denis le 2 février 2025 à 18 h 45 dans le cadre du cycle Cinéma Social Coréen (Chapitre 1) lors du 3e festival Regards Satellites (auparavant Journées cinématographiques dionysiennes) qui se tiendra du 29 janvier au 9 février 2025. La séance sera présentée par Dimitri Ianni. L’adresse du cinéma est : 14 Passage de l’Aqueduc, 93 200 Saint-Denis, métro : Basilique de Saint-Denis (ligne 13).

Données techniques

Titre original : Weabak [외박]
Titre international : Stayed Out Overnight
Réalisatrice : KIM Mi-re [김미례]
Année : 2009
Durée : 73 min.
Pays : Corée du Sud
Langue : coréen
Sous-titres : français
Production : Gaam Pictures
Image : KIM Mi-re
Son : PYO Yong-soo [표용수]
Musique : KIM Byung-oh [김병오]
Montage : KIM Mi-re

Synopsis

Le 30 juin 2007, à la veille de la promulgation de la loi controversée pour la protection des travailleurs irréguliers (35,9 % des actifs), des caissières et des vendeuses de l’hypermarché Homever (ancienne filiale de Carrefour) décident d’occuper le magasin du stade de la Coupe du monde à Séoul. Il s’agit de la première occupation de locaux d’un détaillant par des femmes qui jusqu’alors menaient une vie ordinaire. La grève de deux jours et une nuit initialement prévue dure 21 jours. Pendant l’occupation, ces femmes bénéficient d’une liberté et d’une joie éphémères, libérées des tâches domestiques et familiales. Leurs luttes sont énergiquement soutenues par des groupes progressistes et deviennent emblématiques de la lutte des travailleuses précaires. Cependant, il n’existe aucune issue facile à leur combat et leur grève se poursuit pendant 510 jours, devenant l’une des plus longues de l’histoire du pays.

Note de la réalisatrice

Pour les femmes qui travaillent, l’identité de travailleuse n’est pas une notion familière, car elles sont davantage habituées à être des mères ou des femmes au foyer. Hors de leur domicile elles sont appelées « Ajumma » (terme péjoratif désignant une femme mariée ou d’âge moyen). Cela signifie que la femme n’est identifiée que dans un contexte familial. Les femmes qui travaillent doivent être à la fois performantes au travail, dans l’éducation des enfants et dans les tâches ménagères. Elles sont confrontées à la précarité de l’emploi et à la discrimination au travail. Pour changer leurs conditions, elles vont lutter pour leurs droits comme les hommes. Cependant, les problèmes auxquels elles doivent faire face en matière de travail et de famille n’ont pas changés. Pourquoi ? C’est la question que je me suis posée en documentant leur grève.

Réalisatrice

KIM Mi-re [김미례] est née en 1964 au nord de la province de Chungcheong, en Corée du Sud. Diplômée en langue allemande de l’université Hankuk des études étrangères (Séoul), elle est réalisatrice et productrice indépendante de documentaires. Ses films s’attachent à décrire les conditions de vie et les mouvements de lutte du monde ouvrier en Corée du Sud en dévoilant aussi les racines des mécanismes d’exploitation. En 2003, son documentaire Nous sommes des ouvriers, ou non? [Nodongjada Anida 노동자다아니다], qui donne la parole à quelques-uns des 20 000 chauffeurs de Remicon, ces camions-toupies qui approvisionnent en ciment les sites de BTP du pays, obtient le prix du documentaire au Festival international de films de Fribourg. En 2005, elle réalise Nogada [노가다] qui, partant de son père ouvrier maçon, dresse un état des lieux des conditions de vie des travailleurs journaliers du bâtiment en Corée du Sud et au Japon. Avec Weabak [외박] (2009), elle suit la grève massive de 2007-2008 des femmes intérimaires de la chaîne de grande distribution Homever pour la sauvegarde de leur emploi. En 2013, elle s’intéresse à des employés victimes de discrimination syndicale chez l’opérateur de télécommunication KT avec Sanda: Surviving [산다] qui obtient le prix du meilleur documentaire coréen au 5e Festival international du film documentaire DMZ. Puis elle tourne Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est, sélectionné lors de la première édition du Festival Fenêtres sur le Japon. En 2021, elle est récompensée du prix de la meilleure réalisatrice de documentaire lors des 8e Wildflower Film Awards qui récompensent le cinéma indépendant coréen. Son dernier film Ten Wells [Yeol gaeui umul 열 개의 우물] revient sur la mémoire collective de militantes en lutte contre la pauvreté dans les quartiers défavorisés d’Incheon dans les années 1970/1980.

Bande-annonce

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Fenêtres sur le Japon 2024-2025 Orléans Paris

1923 Kantō Massacre [1923 간토대학살], de KIM Tae-yeong et CHOI Gyu-seog

Projection jeudi 28 novembre 2024 en présence des réalisateurs (Orléans)

Ce documentaire coréen consacré au massacre de Coréens après le séisme du Kantō (1er septembre 1923), 1923 Kantō Massacre (2024, VOST anglais), sera projeté jeudi 28 novembre 2024 (14 h 30 – 17 h) à Polytech Orléans (site Galilée, amphithéâtre Turing). La projection sera introduite par l’historienne Jinhee Lee (université de l’Illinois de l’Est, États-Unis), qui est aussi la productrice créative du film. Elle sera suivie d’une discussion avec Jinhee Lee.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Projection vendredi 29 novembre 2024 en présence des réalisateurs (Paris)

Ce documentaire coréen consacré au massacre de Coréens après le séisme du Kantō (1er septembre 1923), 1923 Kantō Massacre (2024, VOST anglais), sera projeté vendredi 29 novembre 2024 (17 h 30 – 21 h 30) dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera introduite par l’historienne Jinhee Lee (université de l’Illinois de l’Est, États-Unis), qui est aussi la productrice créative du film. Elle sera suivie d’une discussion avec le réalisateur KIM Tae-yeong, le coréalisateur CHOI Gyu-seog et Jinhee LEE. L’interprétariat sera assuré par Alexandra Jallua, Lara Jehanno et Laure Mérel.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Organisation : Fenêtres sur le Japon en lien avec l’équipe de recherche Populations japonaises
Contact : projections@fenetres-japon.fr

→ Données techniques

Titre en coréen : 1923 간토대학살
Titre en japonais : 1923 Kantō dai gyakusatsu [1923関東大虐殺]
Réalisateur : KIM Tae-yeong [김태영]
Coréalisateur : CHOI Gyu-seog [최규석]
Année : 2024
Durée : 116 min.
Pays : Corée/Japon
Langue : japonais, coréen, anglais
Narration et sous-titres : anglais

Synopsis

Ce documentaire reconstitue le déroulement du massacre des Coréens, principalement dans la région de Tokyo et Yokohama, après le Grand Tremblement de terre du Kantō, le 1er septembre 1923. Il se fait aussi l’écho des efforts déployés par des associations, des membres des familles endeuillées et des personnalités politiques pour que soit accordé à cet épisode sombre du vingtième siècle la place qui lui revient dans l’histoire et la mémoire nationale.

Réalisateur

Né en 1958 à Séoul, KIM Tae-yeong est un scénariste, réalisateur et producteur coréen. Diplômé de l’Institut des arts de Séoul, il se fait remarquer en tournant des courts-métrages indépendants. En 1987, il réalise le premier film traitant du soulèvement de Gwangju, Une annonce de Monsieur Kant [Kanteu-ssi ui balpyohoe 칸트씨의 발표회], sélectionné dans la section Forum de la 38ᵉ Berlinale. L’année suivante il écrit, produit et réalise son premier long-métrage Terrain vague [Hwangmuji 황무지]. Ce récit d’un déserteur déployé lors des événements du 18 mai 1980 à Gwangju est bientôt saisi et interdit par le gouvernement, provoquant un vif émoi au sein de la société sud-coréenne. Dans les années 1990 il travaille dans l’industrie audiovisuelle. Après la diffusion de son documentaire La Guerre du Vietnam, 17 ans après [Beteunam jeonjaeng, geu hu sipchil nyeon 베트남 전쟁, 그 후 17 년] réalisé en 1992, il fonde sa société de production Indecom avec laquelle il produit des documentaires historiques, culturels et sociétaux pour l’audiovisuel public. Il produit également le blockbuster 2009 Lost Memories [2009 roseuteu memorizeu 로스트 메모리즈], film d’anticipation explorant l’altération de l’histoire. En 2003, alors qu’il travaille sur la production de la première comédie musicale coréenne, Mr. Lady [Miseuteo reidi 미스터 레이디], il est victime d’un AVC après l’annulation du projet et se retrouve en invalidité de 3ᵉ catégorie. Après des années d’interruption de travail, il revient à la réalisation en 2015 avec Kim’s Dilkusha – Life Goes On [O pal gaetti mongsanggi Dilkusha 58개띠 몽상기 딜쿠샤] inspiré de son propre parcours de vie. 1923 Kantō Massacre est son dernier long-métrage documentaire.

→ Bande-annonce sous-titrée en anglais

→ Bande-annonce (japonais & coréen, sous-titres coréens)

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Festival 2023 Programme de l’édition 2023

Programme du festival 2023

L’édition 2023 du festival Fenêtres sur le Japon se tiendra les vendredi 17 et samedi 18 novembre 2023 à Paris, dans le treizième arrondissement. Les projections auront lieu le vendredi 17 novembre dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). Le 18 novembre, elles auront lieu dans l’amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion). Pour plus de détails, voir Festival 2023 : détails pratiques.

L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles. Toutes les projections seront suivies de discussions. Du fait de l’application du plan Vigipirate, l’Inalco demande aux visiteurs de présenter une pièce d’identité et de s’inscrire sur un registre avant de pouvoir entrer – précisez que vous venez pour assister au festival qui se tient dans l’auditorium…

→ Vendredi 17 novembre 2023

9 h 15 – 12 h
Tokyo Kurds [東京クルド], de HYŪGA Fumiari (vost anglais, 103 min.). La projection sera suivie d’une discussion animée par Yusuke Kunitomo (Inalco).

Tokyo Kurds

14 h – 18 h 30
My Story, The Buraku Story [私のはなし 部落のはなし], de MITSUKAWA Yūsaku (vost anglais, 204 min.). Le film sera projeté en deux parties avec une pause de dix minutes entre les deux. La projection sera suivie d’une discussion animée par Jean-Michel Butel (Inalco).

My Story, The Buraku Story

19 h 00 – 21 h 30
Tokyo Uber Blues [東京自転車節], d’AOYAGI Taku (vost anglais, 93 min.). La projection sera suivie d’une discussion animée par Patrick Cingolani (université Paris-Cité).

Tokyo Uber Blues

→ Samedi 18 novembre 2023

10 h – 12 h 45
Education and Nationalism [教育と愛国], de SAIKA Hisayo (vost anglais, 107 min.). La projection sera suivie d’une discussion animée par Constance Sereni (université de Genève).

Education and Nationalism

15 h – 18 h
Soupe et Idéologie [スープとイデオロギー], de YANG Yong-hi (vost français, 118 min.). La projection sera suivie d’une discussion animée par Florence Galmiche (université Paris-Cité).

Soupe et Idéologie

17 h – 18 h 30
Délibérations du jury

18 h 30 – 19 h 30
Remise des prix et clôture du festival

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Festival 2023 Films sélectionnés pour l’édition 2023 Paris

Education and Nationalism [教育と愛国], de SAIKA Hisayo

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2023. Il sera projeté le samedi 18 novembre 2023 à 10 h dans l’amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion). La projection sera suivie d’une discussion.

→ Données techniques

Titre original : Kyōiku to aikoku [教育と愛国]
Réalisatrice : SAIKA Hisayo [⻫加 尚代]
Année : 2022
Durée : 107 min.
Pays : Japon
Langues : japonais, anglais, coréen
Sous-titres : anglais
Production : SAWADA Ryūzō [澤田 隆三], OKUDA Nobuyuki [奥田 信幸]
Image : KITAGAWA Tetsuya [北川 哲也]
Son & Lumière : KOMIYA Kazuki [小宮 かづき]
Montage : ATARASHI Hiroyuki [新子 博行]

Synopsis

Education and Nationalism retrace les interventions croissantes du gouvernement sur le contenu des programmes scolaires d’histoire et de sciences sociales durant ces dix dernières années, notamment pendant les périodes où ABE Shinzō est premier ministre (2006-2007 et 2012-2020). Il débute sur un changement apparemment mineur dans un livre de morale de l’enseignement primaire : l’image d’une boulangerie – jugée trop « occidentale » – dans une histoire consacrée à l’amour des enfants pour leur quartier est remplacée par celle d’une boutique de bonbons japonais. Mais les interventions prennent bientôt une tournure plus grave : des enseignants et des universitaires font l’objet d’attaques par des membres du gouvernement, leur loyauté envers le pays est mise en doute et les financements de leurs recherches menacés. Les attaques sont particulièrement fortes sur la question des « femmes de réconfort » exploitées pendant la guerre par l’armée japonaise. Pour avoir évoqué dans l’un de ses manuels la plainte déposée en 1991 par l’ancienne « femme de réconfort » coréenne KIM Hak-sun et les dégâts infligés par l’armée japonaise, l’un des plus importants éditeurs de manuels scolaires voit, sous l’effet de pressions nourries, ses ouvrages abandonnés par les écoles et finit par faire faillite. Le documentaire de SAIKA Hisayo est une radiographie précise et documentée de l’ingérence croissante des politiques conservateurs dans l’éducation des jeunes Japonais.

Réalisatrice

Née en 1965 à Takarazuka dans le département de Hyōgo, SAIKA Hisayo est diplômée en sociologie de l’université Waseda. En 1987, elle rejoint Mainichi Broadcasting System (MBS), chaîne de télévision basée à Osaka. Après avoir occupé des fonctions de secrétariat, elle devient journaliste, couvrant principalement le thème de l’éducation tout au long des années 1990. Elle a aussi été secrétaire générale adjointe du syndicat des travailleurs de MBS. Depuis 2015, elle travaille comme réalisatrice de documentaires télévisuels, produisant en moyenne trois documentaires par an. Parmi ses réalisations dans la série Images [Eizō 映像], un programme documentaire consacré aux sujets sociaux et diffusé localement en fin de soirée, on peut citer notamment : Pourquoi prendre la plume : Les journalistes d’Okinawa [Naze pen o toru no ka ─ Okinawa no shinbun kishatachi なぜペンをとるのか─沖縄の新聞記者たち] (2015), L’Écho errant d’Okinawa : Le vrai visage du mouvement anti-bases [Okinawa samayō kodama ─ kichi hantai undō no sugao 沖縄 さまよう木霊─基地反対運動の素顔] (2017), Le Bashing : Qu’y-a-t-il derrière ? [Basshingu ─ sono hasshin gen no haigo ni nani ga バッシング─その発信源の背後に何が] (2018) et Éducation et Patriotisme : Que se passe-t-il aujourd’hui dans les manuels scolaires ? [Kyōiku to aikoku ─ kyōkasho de ima nani ga okite iru no ka 教育と愛国─教科書でいま何が起きているのか] (2017) qui remporte le 55e Grand Prix Galaxie dans la catégorie télévision. En 2018 elle reçoit le Prix de la femme de l’année de l’audiovisuel [Hōsō ūman-shō 放送ウーマン賞]. Elle est également écrivaine et a publié Éducation et Patriotisme : Qui étouffe la classe ? [Kyōiku to aikoku ~ dare ga kyōshitsu o chissoku saseru no ka 教育と愛国~誰が教室を窒息させるのか] (éditions Iwanami Shoten, 2019] et Qu’est-ce qui tue les journalistes ? Perspectives d’une réalisatrice de documentaires à Osaka [Nani ga kisha o korosu no ka Ōsaka hatsu dokyumentarī no genba kara 何が記者を殺すのか 大阪発ドキュメンタリーの現場から] (éditions Shūeisha shinsho, 2022]. Education and Nationalism est son premier long-métrage documentaire de cinéma.

Bande-annonce (vosta)

Catégories
Festival 2023 Films sélectionnés pour l’édition 2023 Paris

Tokyo Uber Blues [東京自転車節], d’AOYAGI Taku

→ Données techniques

Titre original : Tōkyō jitensha bushi [東京自転車節]
Réalisateur : AOYAGI Taku [青柳 拓]
Année : 2022
Durée : 93 min.
Pays : Japon
Langue : japonais
Sous-titres : anglais
Production : ŌSAWA Kazuo [大澤一生]
Image : AOYAGI Taku, TSUJII Kiyoshi [辻井潔], ŌSAWA Kazuo
Musique : AKIYAMA Shū [秋山周]
Montage : TSUJII Kiyoshi

Synopsis

Avec la pandémie de Covid-19 au Japon, AOYAGI Taku, jeune diplômé d’une école de cinéma lesté d’une dette étudiante de 35 000 € se retrouve au chômage. Il décide de quitter sa région natale pour tenter sa chance à Tokyo, en rejoignant la plateforme de livraison Uber Eats. À l’aide d’un dispositif minimaliste, équipé de son smartphone et d’une caméra GoPro, le réalisateur filme son quotidien. Il nous entraîne dans une plongée inédite dans la capitale en pleine crise sanitaire, vue du côté du monde du travail et des « indispensables ». Autobiographie documentaire burlesque d’un Sisyphe millénial, Tokyo Uber Blues interroge, non sans autodérision, les nouvelles formes d’asservissement du « capitalisme de plateforme » et leur impact sur les rapports sociaux.

Réalisateur

Né en 1993 à Ichikawamisato dans le département de Yamanashi, AOYAGI Taku s’est formé au documentaire à l’Institut japonais de l’image animée, l’école de cinéma fondée par IMAMURA Shōhei. Il réalise le moyen-métrage de fin d’étude La ville où marche Hī [Hī-kun no aruku machi ひいくんのあるく町], tourné dans sa ville natale. Le film connaît même une sortie en salles en 2017. En 2019, il participe en tant que cadreur à la production de IDOL : Ah, impitoyable [IDOL – ā mujō IDOL–あゝ無情] documentaire sur un camp de recrutement d’idoles de l’agence artistique WACK. Il documente l’exposition du collectif d’artistes contemporains hyslom [ヒスロム] en Pologne et réalise le court-métrage Creuser un puits [Ido o, horu 井戸ヲ、ホル, 2020] également tourné dans sa ville natale. En 2021 il est sélectionné par la revue mensuelle Les Cahiers des beaux-arts [Bijutsu techō 美術手帖] comme l’un des cent artistes prometteurs des années 2020. Tokyo Uber Blues est son premier long métrage.

Bande-annonce (vosta)

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2023. Il sera projeté le vendredi 17 novembre 2023 à 19 h dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion.

Catégories
Festival 2023 Films sélectionnés pour l’édition 2023 Paris

My Story, The Buraku Story [私のはなし 部落のはなし], de MITSUKAWA Yūsaku

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2023. Il sera projeté le vendredi 17 novembre 2023 à 14 h dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion.

→ Données techniques

Titre original : Watashi no hanashi, buraku no hanashi [私のはなし 部落のはなし]
Réalisateur : MITSUKAWA Yūsaku [満若勇咲]
Année : 2022
Durée : 204 min.
Pays : Japon
Langue : japonais
Sous-titres : anglais
Production : ŌSHIMA Arata [大島新]
Image : TSUJI Tomohiko [辻智彦]
Son : TAKAGI Hajime [高木創]
Musique : MONO
Montage : MAEJIMA Kenji [前嶌健治]

Synopsis

À l’époque Edo (1603-1868) existait au Japon une discrimination institutionnelle à l’encontre de plusieurs groupes sociaux. En 1871, un décret d’émancipation abolit les régulations qui contraignaient la vie des groupes sociaux parias. Mais les discriminations, non plus institutionnelles désormais, mais sociales, ont continué envers celles et ceux qu’on désigne désormais sous le nom de burakumin [部落民] ou « habitants des hameaux », les buraku [部落] en japonais. Pourquoi cette discrimination persiste-t-elle ? Comment a-t-elle commencé ? Centré sur des récits individuels de résidents des préfectures de Mie, Kyoto et Osaka, où les buraku font l’objet de discriminations, ce film tente d’y répondre par de multiples points d’entrée, retraçant l’histoire de cette discrimination tout en restituant son contexte, depuis ses origines jusqu’à nos jours. Avec sa durée ambitieuse et un usage appuyé de dispositifs cinématographiques, le film interroge également la question de la représentation de « l’invisible » au cinéma.

Réalisateur

Né à Kyoto en 1986, MITSUKAWA Yūsaku entre aux Beaux-Arts d’Osaka en 2005. Il étudie la réalisation de films documentaires auprès de HARA Kazuo (L’Armée de l’empereur s’avance). Alors qu’il est encore étudiant, il produit et tourne les documentaires Les Gens de l’abattoir [Niku no hito にくのひと, 2007] et Père, la vie de Yoshimi [Chichi, Yoshimi no jinsei 父、好美の人生]. Le premier obtient une mention lors de la première édition du Prix Tahara Sōichirō de non-fiction. Après avoir rejoint la société de production vidéo HiCROSS Cinematography en tant que cadreur, il commence à tourner des documentaires pour la télévision, parmi lesquels Jake et Charice : J’étais une diva [Jeiku to sharīsu boku wa uta hime datta 〜 ジェイクとシャリース~僕は歌姫だった~, 2020] réalisé par NINOMIYA Hiroko, consacré à la vie du chanteur transgenre philippin Jake Zyrus, primé lors du US International Film & Video Festival ; ainsi que Pourquoi nous pouvons être nous-mêmes : 54 crayons de couleur [Bokura ga jibunrashiku irareru riyū 〜 54-shoku no iro enpitsu 〜 僕らが自分らしくいられる理由〜54色のいろ鉛筆〜, 2021] pour la chaîne éducative ETV (NHK). Il est également rédacteur en chef de la revue japonaise f/22 (https://f22tsukurite.com) consacrée au cinéma documentaire.

Bande-annonce (vosta)