Ce documentaire coréen consacré au massacre de Coréens après le séisme du Kantō (1er septembre 2023), 1923 Kantō Massacre (2024, VOST anglais), sera projeté vendredi 29 novembre 2024 (17 h 30 – 21 h 30) dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera introduite par l’historienne Jinhee Josephine Lee (université de l’Illinois de l’Est, États-Unis), qui est aussi la productrice créative du film. Elle sera suivie d’une discussion avec Jinhee Josephine Lee.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Titre en coréen : 1923 간토대학살 Titre en japonais : 1923 kantō dai gyakusatsu [1923関東大虐殺] Réalisateur : KIM Tae-yeong Animation : CHOI Kyu-sok Année : 2024 Durée : 116 min. Pays : Corée/Japon Langue : japonais, coréen, anglais Sous-titres : anglais
→ Synopsis
Ce documentaire reconstitue le déroulement du massacre des Coréens, principalement dans la région de Tokyo et Yokohama, après le Grand Tremblement de terre du Kantō, le 1er septembre 1923. Il se fait aussi l’écho des efforts déployés par des associations, des membres des familles endeuillées et des personnalités politiques pour que soit accordé à cet épisode sombre du vingtième siècle la place qui lui revient dans l’histoire et la mémoire nationale.
L’édition 2023 du festival Fenêtres sur le Japon se tiendra les vendredi 17 et samedi 18 novembre 2023 à Paris, dans le treizième arrondissement. Les projections auront lieu le vendredi 17 novembre dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). Le 18 novembre, elles auront lieu dans l’amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion). Pour plus de détails, voir Festival 2023 : détails pratiques.
L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles. Toutes les projections seront suivies de discussions. Du fait de l’application du plan Vigipirate, l’Inalco demande aux visiteurs de présenter une pièce d’identité et de s’inscrire sur un registre avant de pouvoir entrer – précisez que vous venez pour assister au festival qui se tient dans l’auditorium…
→ Vendredi 17 novembre 2023
9 h 15 – 12 h Tokyo Kurds [東京クルド], de HYŪGA Fumiari (vost anglais, 103 min.). La projection sera suivie d’une discussion animée par Yusuke Kunitomo (Inalco).
14 h – 18 h 30 My Story, The Buraku Story [私のはなし 部落のはなし], de MITSUKAWA Yūsaku (vost anglais, 204 min.). Le film sera projeté en deux parties avec une pause de dix minutes entre les deux. La projection sera suivie d’une discussion animée par Jean-Michel Butel (Inalco).
19 h 00 – 21 h 30 Tokyo Uber Blues [東京自転車節], d’AOYAGI Taku (vost anglais, 93 min.). La projection sera suivie d’une discussion animée par Patrick Cingolani (université Paris-Cité).
Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon2023. Il sera projeté le samedi 18 novembre 2023 à 10 h dans l’amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion). La projection sera suivie d’une discussion.
→ Données techniques
Titre original : Kyōiku to aikoku [教育と愛国] Réalisatrice : SAIKA Hisayo [⻫加 尚代] Année : 2022 Durée : 107 min. Pays : Japon Langues : japonais, anglais, coréen Sous-titres : anglais Production : SAWADA Ryūzō [澤田 隆三], OKUDA Nobuyuki [奥田 信幸] Image : KITAGAWA Tetsuya [北川 哲也] Son & Lumière : KOMIYA Kazuki [小宮 かづき] Montage : ATARASHI Hiroyuki [新子 博行]
→ Synopsis
Education and Nationalism retrace les interventions croissantes du gouvernement sur le contenu des programmes scolaires d’histoire et de sciences sociales durant ces dix dernières années, notamment pendant les périodes où ABE Shinzō est premier ministre (2006-2007 et 2012-2020). Il débute sur un changement apparemment mineur dans un livre de morale de l’enseignement primaire : l’image d’une boulangerie – jugée trop « occidentale » – dans une histoire consacrée à l’amour des enfants pour leur quartier est remplacée par celle d’une boutique de bonbons japonais. Mais les interventions prennent bientôt une tournure plus grave : des enseignants et des universitaires font l’objet d’attaques par des membres du gouvernement, leur loyauté envers le pays est mise en doute et les financements de leurs recherches menacés. Les attaques sont particulièrement fortes sur la question des « femmes de réconfort » exploitées pendant la guerre par l’armée japonaise. Pour avoir évoqué dans l’un de ses manuels la plainte déposée en 1991 par l’ancienne « femme de réconfort » coréenne KIM Hak-sun et les dégâts infligés par l’armée japonaise, l’un des plus importants éditeurs de manuels scolaires voit, sous l’effet de pressions nourries, ses ouvrages abandonnés par les écoles et finit par faire faillite. Le documentaire de SAIKA Hisayo est une radiographie précise et documentée de l’ingérence croissante des politiques conservateurs dans l’éducation des jeunes Japonais.
→ Réalisatrice
Née en 1965 à Takarazuka dans le département de Hyōgo, SAIKA Hisayo est diplômée en sociologie de l’université Waseda. En 1987, elle rejoint Mainichi Broadcasting System (MBS), chaîne de télévision basée à Osaka. Après avoir occupé des fonctions de secrétariat, elle devient journaliste, couvrant principalement le thème de l’éducation tout au long des années 1990. Elle a aussi été secrétaire générale adjointe du syndicat des travailleurs de MBS. Depuis 2015, elle travaille comme réalisatrice de documentaires télévisuels, produisant en moyenne trois documentaires par an. Parmi ses réalisations dans la série Images [Eizō 映像], un programme documentaire consacré aux sujets sociaux et diffusé localement en fin de soirée, on peut citer notamment : Pourquoi prendre la plume : Les journalistes d’Okinawa [Naze pen o toru no ka ─ Okinawa no shinbun kishatachi なぜペンをとるのか─沖縄の新聞記者たち] (2015), L’Écho errant d’Okinawa : Le vrai visage du mouvement anti-bases [Okinawa samayō kodama ─ kichi hantai undō no sugao 沖縄 さまよう木霊─基地反対運動の素顔] (2017), Le Bashing : Qu’y-a-t-il derrière ? [Basshingu ─ sono hasshin gen no haigo ni nani ga バッシング─その発信源の背後に何が] (2018) et Éducation et Patriotisme : Que se passe-t-il aujourd’hui dans les manuels scolaires ? [Kyōiku to aikoku ─ kyōkasho de ima nani ga okite iru no ka 教育と愛国─教科書でいま何が起きているのか] (2017) qui remporte le 55e Grand Prix Galaxie dans la catégorie télévision. En 2018 elle reçoit le Prix de la femme de l’année de l’audiovisuel [Hōsō ūman-shō 放送ウーマン賞]. Elle est également écrivaine et a publié Éducation et Patriotisme : Qui étouffe la classe ? [Kyōiku to aikoku ~ dare ga kyōshitsu o chissoku saseru no ka 教育と愛国~誰が教室を窒息させるのか] (éditions Iwanami Shoten, 2019] et Qu’est-ce qui tue les journalistes ? Perspectives d’une réalisatrice de documentaires à Osaka [Nani ga kisha o korosu no ka Ōsaka hatsu dokyumentarī no genba kara 何が記者を殺すのか 大阪発ドキュメンタリーの現場から] (éditions Shūeisha shinsho, 2022]. Education and Nationalism est son premier long-métrage documentaire de cinéma.
Titre original : Tōkyō jitensha bushi [東京自転車節] Réalisateur : AOYAGI Taku [青柳 拓] Année : 2022 Durée : 93 min. Pays : Japon Langue : japonais Sous-titres : anglais Production : ŌSAWA Kazuo [大澤一生] Image : AOYAGI Taku, TSUJII Kiyoshi [辻井潔], ŌSAWA Kazuo Musique : AKIYAMA Shū [秋山周] Montage : TSUJII Kiyoshi
→ Synopsis
Avec la pandémie de Covid-19 au Japon, AOYAGI Taku, jeune diplômé d’une école de cinéma lesté d’une dette étudiante de 35 000 € se retrouve au chômage. Il décide de quitter sa région natale pour tenter sa chance à Tokyo, en rejoignant la plateforme de livraison Uber Eats. À l’aide d’un dispositif minimaliste, équipé de son smartphone et d’une caméra GoPro, le réalisateur filme son quotidien. Il nous entraîne dans une plongée inédite dans la capitale en pleine crise sanitaire, vue du côté du monde du travail et des « indispensables ». Autobiographie documentaire burlesque d’un Sisyphe millénial, Tokyo Uber Blues interroge, non sans autodérision, les nouvelles formes d’asservissement du « capitalisme de plateforme » et leur impact sur les rapports sociaux.
→ Réalisateur
Né en 1993 à Ichikawamisato dans le département de Yamanashi, AOYAGI Taku s’est formé au documentaire à l’Institut japonais de l’image animée, l’école de cinéma fondée par IMAMURA Shōhei. Il réalise le moyen-métrage de fin d’étude La ville où marche Hī [Hī-kun no aruku machi ひいくんのあるく町], tourné dans sa ville natale. Le film connaît même une sortie en salles en 2017. En 2019, il participe en tant que cadreur à la production de IDOL : Ah, impitoyable [IDOL – ā mujō IDOL–あゝ無情] documentaire sur un camp de recrutement d’idoles de l’agence artistique WACK. Il documente l’exposition du collectif d’artistes contemporains hyslom [ヒスロム] en Pologne et réalise le court-métrage Creuser un puits [Ido o, horu 井戸ヲ、ホル, 2020] également tourné dans sa ville natale. En 2021 il est sélectionné par la revue mensuelle Les Cahiers des beaux-arts [Bijutsu techō 美術手帖] comme l’un des cent artistes prometteurs des années 2020. Tokyo Uber Blues est son premier long métrage.
→ Bande-annonce (vosta)
Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon2023. Il sera projeté le vendredi 17 novembre 2023 à 19 h dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion.
Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon2023. Il sera projeté le vendredi 17 novembre 2023 à 14 h dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion.
→ Données techniques
Titre original : Watashi no hanashi, buraku no hanashi [私のはなし 部落のはなし] Réalisateur : MITSUKAWA Yūsaku [満若勇咲] Année : 2022 Durée : 204 min. Pays : Japon Langue : japonais Sous-titres : anglais Production : ŌSHIMA Arata [大島新] Image : TSUJI Tomohiko [辻智彦] Son : TAKAGI Hajime [高木創] Musique : MONO Montage : MAEJIMA Kenji [前嶌健治]
→ Synopsis
À l’époque Edo (1603-1868) existait au Japon une discrimination institutionnelle à l’encontre de plusieurs groupes sociaux. En 1871, un décret d’émancipation abolit les régulations qui contraignaient la vie des groupes sociaux parias. Mais les discriminations, non plus institutionnelles désormais, mais sociales, ont continué envers celles et ceux qu’on désigne désormais sous le nom de burakumin [部落民] ou « habitants des hameaux », les buraku [部落] en japonais. Pourquoi cette discrimination persiste-t-elle ? Comment a-t-elle commencé ? Centré sur des récits individuels de résidents des préfectures de Mie, Kyoto et Osaka, où les buraku font l’objet de discriminations, ce film tente d’y répondre par de multiples points d’entrée, retraçant l’histoire de cette discrimination tout en restituant son contexte, depuis ses origines jusqu’à nos jours. Avec sa durée ambitieuse et un usage appuyé de dispositifs cinématographiques, le film interroge également la question de la représentation de « l’invisible » au cinéma.
→ Réalisateur
Né à Kyoto en 1986, MITSUKAWA Yūsaku entre aux Beaux-Arts d’Osaka en 2005. Il étudie la réalisation de films documentaires auprès de HARA Kazuo (L’Armée de l’empereur s’avance). Alors qu’il est encore étudiant, il produit et tourne les documentaires Les Gens de l’abattoir [Niku no hito にくのひと, 2007] et Père, la vie de Yoshimi [Chichi, Yoshimi no jinsei 父、好美の人生]. Le premier obtient une mention lors de la première édition du Prix Tahara Sōichirō de non-fiction. Après avoir rejoint la société de production vidéo HiCROSS Cinematography en tant que cadreur, il commence à tourner des documentaires pour la télévision, parmi lesquels Jake et Charice : J’étais une diva [Jeiku to sharīsu 〜 boku wa uta hime datta 〜 ジェイクとシャリース~僕は歌姫だった~, 2020] réalisé par NINOMIYA Hiroko, consacré à la vie du chanteur transgenre philippin Jake Zyrus, primé lors du US International Film & Video Festival ; ainsi que Pourquoi nous pouvons être nous-mêmes : 54 crayons de couleur [Bokura ga jibunrashiku irareru riyū 〜 54-shoku no iro enpitsu 〜 僕らが自分らしくいられる理由〜54色のいろ鉛筆〜, 2021] pour la chaîne éducative ETV (NHK). Il est également rédacteur en chef de la revue japonaise f/22 (https://f22tsukurite.com) consacrée au cinéma documentaire.
Titre original : Tokyokurudo [東京クルド] Réalisateur : HYŪGA Fumiari [日向史有] Année : 2021 Durée : 103 min. Pays : Japon Langue : japonais, kurde, anglais Sous-titres : anglais Production : MAKI Tetsuo [牧哲雄], UEYAMA Emi [植山英美], MOTOKI Atsuko [本木敦子] Image : MATSUMURA Toshiyuki [松村敏行], KANAZAWA Yūji [金沢裕司], SUZUKI Katsuhiko [鈴木克彦] Son : MASUKO Akira [増子彰] Montage : HATA Takeshi [秦岳志]
→ Synopsis
Au Japon, il est extrêmement difficile d’obtenir le statut de réfugié (en 2019 le taux d’acceptation était de 0,4 %). Ce documentaire, fruit de cinq ans d’entretiens, pointe sa caméra sur la vie de deux jeunes kurdes qui tentent de vivre à Tokyo. Özhan travaille illégalement dans la démolition de bâtiments dans l’espoir de réaliser ses rêves, tout en luttant contre un fort sentiment d’aliénation vis-à-vis de son père et de la société japonaise. Son ami Ramazan, jeune bachelier empli d’optimisme, souhaite intégrer une école d’interprétariat, tandis que son oncle Mehmet est détenu dans un centre de rétention depuis plus d’un an.
→ Réalisateur
Né en 1980 à Tokyo, c’est en 2006 que HYŪGA Fumiari rejoint Documentary Japan, l’une des principales sociétés de production télévisuelles indépendantes du Japon, pour laquelle il réalise Devrions-nous prendre les armes ? [Jū wa torubeki ka 銃は取るべきか, 2015] sur la conscription des jeunes durant la guerre civile en Ukraine et Mon voisin syrien [Tonari no shiria hito となりのシリア人, 2016] qui documente une année dans la vie d’une famille de réfugiés syriens au Japon. En 2017, il remporte le prix d’excellence du Forum international du documentaire TokyoDocs pour son court métrage Tokyo kurudo [東京クルド] dans lequel il suit Özhan, un jeune kurde de dix-huit ans résident clandestin à Tokyo, le temps d’un été. Le film est sélectionné au 25e Festival international canadien du documentaire Hot Docs, ainsi qu’au 25e Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul. Il poursuit son investigation de la communauté kurde du Japon et développe Tokyo Kurds en long métrage. Le film est sélectionné en compétition internationale au 23e Festival international du film de Jeonju. Il vient de terminer son second long-métrage documentaire I am a comedian [アイ アム ア コメディアン], sur un humoriste japonais censuré par les grands médias pour ses positions critiques vis-à-vis du gouvernement japonais.
→ Bande-annonce (vosta)
Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon2023. Il sera projeté le vendredi 17 novembre 2023 à 9 h 15 dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion.
Projection au cinéma Les Carmes le 5 avril à 18 h 15. La séance sera suivie d’une discussion avec ShimosakaiMayumi, spécialiste de la question des zainichi. (Possibilité de réserver un bentō pour après la séance.)
→ Données techniques
Titre original : Sūpu to ideorogī [スープとイデオロギー] Réalisatrice : YANG Yong-hi [ヤン ヨンヒ ou 梁英姫] Année : 2022 Durée : 118 min. Pays : Japon Langues : coréen, japonais Sous-titres : français Production : YANG Yong-hi, BAEKHO JJ [白虎JJ] Image : KATŌ Takanobu [加藤孝信], YANG Yong-hi, BAEKHO JJ Direction musicale : CHO Young wuk [조영욱] Montage : BAEKHO JJ, YANG Yong-hi Animation : KOSHIDA Mika [こしだミカ]
→ Synopsis
La mère de la cinéaste Yang Yong-hi est l’une des dernières rescapées de la répression sanglante menée par les forces sud-coréennes, avec l’appui de l’occupant états-unien, après le soulèvement de l’île de Jeju (Corée du Sud) le 3 avril 1948. Mais sa démence sénile s’aggrave rendant de plus en plus difficile la transmission d’une histoire à la fois politique et familiale. Ce documentaire prend la forme d’une gigantesque anamnèse au cours de laquelle l’histoire individuelle d’une famille déchirée se superpose à l’histoire collective tragique du peuple coréen. Quête d’une catharsis par l’exorcisation des fantômes de l’Histoire, cette œuvre clôt une trilogie familiale entamée il y a près de vingt ans.
→ Réalisatrice
Née à Osaka, YANG Yong-hi est une réalisatrice et scénariste coréenne zainichi de deuxième génération. Son cinéma traite de questions identitaires et politiques où s’entrechoquent histoire collective et individuelle. Après des études à l’Université coréenne de Tokyo, elle travaille comme professeure, actrice de théâtre et animatrice radio. À partir de 1995, elle réalise des reportages télévisuels et des programmes d’information sur la Thaïlande, le Bangladesh, la Chine et d’autres pays asiatiques. En 1997, elle s’installe à New-York où elle réside six ans et obtient un master en études des médias à la New School. De retour au Japon en 2003, elle tourne son premier long-métrage documentaire Dear Pyongyang [ディア・ピョンヤン] (2005) qui suit le voyage de ses parents en visite à Pyongyang où ses trois frères aînés ont été envoyés par leur père dans le cadre d’un vaste programme de rapatriement qui s’est déroulé de la fin des années 1950 aux années 1970. Elle y dépeint sa relation conflictuelle avec son père, fervent militant et membre fondateur de l’Association générale des Coréens résidant au Japon [Zai nihon chōsenjin sōrengōkai 在日本朝鮮人総連合会] ou Chongryon, principal relais d’influence du gouvernement nord-coréen au sein de la diaspora coréenne au Japon. Le film, qui lui vaut d’être interdite de séjour en Corée du Nord, est acclamé par la critique et remporte un prix spécial du jury au Festival du film de Sundance et le prix NETPAC au Festival de Berlin. En 2009 elle réalise Goodbye, Pyongyang [Itoshiki Sona 愛しきソナ] sur sa nièce qui vit en Corée du Nord. En 2012 elle tourne une première fiction inspirée de sa vie réelle Our Homeland [Kazoku no kuni 兄―かぞくのくに]. Le film est sélectionné pour le 85e Oscar du meilleur film étranger. Au Japon, elle a également publié plusieurs ouvrages sur son histoire familiale, ainsi qu’un roman L’Histoire de l’Université coréenne [Chōsen daigakkō monogatari 朝鮮大学校物語, éditions Kadokawa, 2018]. Soupe et Idéologie, son dernier long-métrage, a reçu le Grand Prix de la 16e édition du Festival du cinéma japonais contemporain Kinotayo (2022).
→ Bande-annonce (vosta)
Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon2023. Il sera projeté le samedi 18 novembre 2023 à 15 h dans l’amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion). La projection sera suivie d’une discussion.
Le comité de sélection est composé de personnes issues du monde des sciences sociales et des études japonaises d’une part, et du monde du cinéma et des études cinématographiques d’autre part. Son rôle est de sélectionner les films projetés durant les deux jours du festival.
L’édition 2023 du festival est organisé en lien avec l’équipe Populations japonaises (IFRAE & CRCAO), avec le soutien, notamment financier et logistique, de trois laboratoires de recherche ou départements, le Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale (CRCAO, université de Paris & CNRS), l’Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE, INALCO, université de Paris & CNRS) et le Département d’études est-asiatiques de la Faculté des lettres de l’Université de Genève.
Vous souhaitez organiser une projection dans un cinéma près de chez vous et montrer l’un des films déjà projetés par Fenêtres sur le Japon ? Contactez-nous, nous serons contents de vous aider. Voici la liste des films (fictions et documentaires) que nous avons projetés jusqu’à présent (sous-titres français ou anglais).
L’édition 2023 du festival Fenêtres sur le Japon aura lieu les vendredi 17 novembre et samedi 18 novembre 2023 à Paris, dans le treizième arrondissement. L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles.
→ Les lieuxdu festival (1) : Auditorium de l’INALCO (vendredi 17 novembre)
L’auditorium de l’INALCO se trouve au RdC du 65 rue des Grands Moulins, Paris 13e.
→ Transports
Métro Ligne ⑭ et RER Ⓒ, arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Lignes 62 et 89 arrêt Porte de France
Bus Lignes 64 et 132 arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Ligne 325, arrêt Watt ou Bibliothèque François Mitterand
Tramway T3a, arrêt Avenue de France
→ Plan du quartier
→ Les lieuxdu festival (2) : Amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (samedi 18 novembre)
L’amphithéâtre Buffon se situe sur le campus des Grands Moulins de l’Université de Paris, au RdC du bâtiment du même nom. L’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion.
→ Transports
Métro Ligne ⑭ et RER Ⓒ, arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Lignes 62 et 89 arrêt Porte de France
Bus Lignes 64 et 132 arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Ligne 325, arrêt Watt ou Bibliothèque François Mitterand