Le comité de sélection est composé de personnes issues du monde des sciences sociales et des études japonaises d’une part, et du monde du cinéma et des études cinématographiques d’autre part. Son rôle est de sélectionner les films projetés durant les deux jours du festival.
L’édition 2023 du festival est organisé en lien avec l’équipe Populations japonaises (IFRAE & CRCAO), avec le soutien, notamment financier et logistique, de trois laboratoires de recherche ou départements, le Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale (CRCAO, université de Paris & CNRS), l’Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE, INALCO, université de Paris & CNRS) et le Département d’études est-asiatiques de la Faculté des lettres de l’Université de Genève.
Vous souhaitez organiser une projection dans un cinéma près de chez vous et montrer l’un des films déjà projetés par Fenêtres sur le Japon ? Contactez-nous, nous serons contents de vous aider. Voici la liste des films (fictions et documentaires) que nous avons projetés jusqu’à présent (sous-titres français ou anglais).
L’édition 2023 du festival Fenêtres sur le Japon aura lieu les vendredi 17 novembre et samedi 18 novembre 2023 à Paris, dans le treizième arrondissement. L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles.
→ Les lieuxdu festival (1) : Auditorium de l’INALCO (vendredi 17 novembre)
L’auditorium de l’INALCO se trouve au RdC du 65 rue des Grands Moulins, Paris 13e.
→ Transports
Métro Ligne ⑭ et RER Ⓒ, arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Lignes 62 et 89 arrêt Porte de France
Bus Lignes 64 et 132 arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Ligne 325, arrêt Watt ou Bibliothèque François Mitterand
Tramway T3a, arrêt Avenue de France
→ Plan du quartier
→ Les lieuxdu festival (2) : Amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (samedi 18 novembre)
L’amphithéâtre Buffon se situe sur le campus des Grands Moulins de l’Université de Paris, au RdC du bâtiment du même nom. L’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion.
→ Transports
Métro Ligne ⑭ et RER Ⓒ, arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Lignes 62 et 89 arrêt Porte de France
Bus Lignes 64 et 132 arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Ligne 325, arrêt Watt ou Bibliothèque François Mitterand
Le rôle du jury est de décerner deux prix à l’issue du festival. Les deux films primés feront l’objet d’un sous-titrage en français et seront projetés à nouveau au printemps à Paris et à Genève.
Ses membres sont issus à parité des mondes du cinéma et des sciences sociales.
→ Côté cinéma Guillaume Morel Ghanwa Rana Laurence Reymond
→ Côté sciences sociales Jean-François Laé Charlotte Lamotte Kazuhiko Yatabe
→ Présentations des membres du jury
Guillaume Morel dirige le label vidéo de La Vie est belle Films, où il supervise entre autres l’édition DVD de 8 films de la « Nouvelle vague allemande » et de Femmes, Femmes de Paul Vecchiali. En 2010, il crée avec Carine Chichkovsky, Survivance, société de production et de distribution. À ce titre, il a distribué Les Bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho, Au revoir l’été et Sayonara de Fukada Kōji, Bangkok Nites et Tenzo de Tomita Katsuya. Il y édite aussi une collection de films rares en DVD, dont Syndromes and a Century d’Apichatpong Weerasethakul, Images du monde et inscription de la guerre de Harun Farocki, les trois premiers films restaurés de Tsai Ming-Liang ou les films de Peter Nestler. Il est également enseignant à l’Université de Picardie – Jules Verne.
Ghanwa Rana est une photographe et réalisatrice franco-pakistanaise. Après une Licence en arts du spectacle – théâtre et cinéma, puis une seconde licence en ethnographie à l’université Paris-Nanterre, Ghanwa Rana se tourne vers un Master professionnel Cinéma documentaire à l’université d’Évry-Val-d’Essonne. Elle écrit et réalise dans le cadre de son Master un premier film intitulé Rêve qui peut (15 minutes, 2015) sur l’errance parisienne de deux sans-abris vagabonds, qui a notamment été projeté au Festival international des programmes audiovisuels (FIPA) à Biarritz en 2016. La même année elle intègre une association d’éducation populaire, le collectif Fusion (Val d’Oise) en tant que photographe et vidéaste sur divers projets culturels en quartiers de la politique de la ville. En 2019, elle réalise son deuxième court-métrage documentaire sur un dispositif d’accueil de jour pour enfants atteints d’autisme, Autonomes (16 minutes), à la demande de l’association Autism’Action 95 qui organisait un Forum dans le Val d’Oise, autour du spectre autistique. Elle rejoint l’équipe des Yeux de l’Ouïe en 2021 en tant qu’opératrice numérique et multimédia pour le canal vidéo interne de la Maison d’arrêt de Nanterre. Un troisième court-métrage autoproduit est en postproduction. Il s’agit d’une fiction documentée, intitulée Makan (2021).
Laurence Reymond est productrice et programmatrice de cinéma. Après des études de cinéma à Lyon puis à Paris elle rejoint les sociétés de distribution Ad Vitam en 2003, puis Le Pacte en 2007. En 2011, elle fait partie du comité de sélection du Festival du cinéma de Brive, puis rejoint la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en charge des courts métrages de 2012 à 2018. Parallèlement, elle s’occupe de la coordination du Festival du Nouveau Cinéma de Montréal pendant 3 ans, puis de la sélection pour Entrevues-Belfort (2014-2018). En 2018, elle s’associe en tant que productrice chez Providences, où elle co-produit un court métrage d’animation avec le Portugal et des documentaires.
Jean-François Laé, sociologue, enseigne à l’université Paris 8 Saint-Denis. Il travaille sur les écritures populaires, les situations limites rencontrées au tribunal, à l’aide sociale et dans les situations extrêmes. Il défend une sociologie narrative par des tableaux qui nous rapprochent des modes de défense, des résistances et des façons de penser de celles et ceux qui ne font pas de bruit. Il a notamment publié Parole donnée, Solidarité dans le 93 par temps de pandémie (Syllepse, 2021), Une fille en correction. Lettres à son assistante sociale (1952-1965) (CNRS éditions, 2018), Dans l’œil du gardien (Seuil, 2015), Deux générations dans la débine. Enquête dans la pauvreté ouvrière (avec Numa Murard, Bayard, 2011), Fracture sociale (avec Arlette Farge, Desclée de Brouwer, 2000), Travailler au noir (Métailié, 1989) et L’argent des pauvres (avec Numa Murard, Seuil, 1985).
Charlotte Lamotte est anthropologue et spécialiste du Japon. Elle a soutenu en 2015 une thèse intitulée « De l’expérience individuelle du religieux dans la société japonaise contemporaine : itinéraires de dévotion sur le circuit du nouveau pèlerinage de Shikoku à Sasaguri (Fukuoka) ». Elle enseigne actuellement à l’université de Grenoble-Alpes.
Kazuhiko Yatabe est docteur en sociologie. Après avoir enseigné à l’université Lumière Lyon 2 (UFR anthropologie, sociologie et science politique), il rejoint l’UFR des langues et civilisations de l’Asie orientale de l’Université de Paris. Ses recherches portent sur des objets à la croisée de la sociologie de la migration, de la culture et de l’anthropologie urbaine. Co-responsable des pages Japon, il a été rédacteur à l’hebdomadaire Courrier International de 1990 à 2015.
L’édition 2021 du festival Fenêtres sur le Japon aura lieu les vendredi 3 décembre et samedi 4 décembre 2021 à Paris, dans le treizième arrondissement. L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles.
→ Les lieuxdu festival (1) : Auditorium de l’INALCO (vendredi 3 décembre)
L’auditorium de l’INALCO se trouve au RdC du 65 rue des Grands Moulins, Paris 13e.
→ Transports
Métro Ligne ⑭ et RER Ⓒ, arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Lignes 62 et 89 arrêt Porte de France
Bus Lignes 64 et 132 arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Ligne 325, arrêt Watt ou Bibliothèque François Mitterand
Tramway T3a, arrêt Avenue de France
→ Plan du quartier
→ Les lieuxdu festival (2) : Amphithéâtre 11E du campus des Grands Moulins de l’Université de Paris (samedi 4 décembre)
L’amphithéâtre 11E se trouve sur le campus des Grands Moulins de l’Université de Paris, au 3e étage de la Halle aux farines, 15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e – voir ce plan du bâtiment, p. 4).
→ Transports
Métro Ligne ⑭ et RER Ⓒ, arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Lignes 62 et 89 arrêt Porte de France
Bus Lignes 64 et 132 arrêt Bibliothèque François Mitterand
Bus Ligne 325, arrêt Watt ou Bibliothèque François Mitterand
L’édition 2021 du festival Fenêtres sur le Japon aura lieu les vendredi 3 décembre et samedi 4 décembre 2021 à Paris, dans le treizième arrondissement. Les projections auront lieu le vendredi 3 décembre dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). Le 4 décembre, elles auront lieu dans l’amphithéâtre 11E de l’Université de Paris (campus des Grands Moulins, 3e étage de la Halle aux farines, 15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e – voir ce plan du bâtiment, p. 4). Pour plus de détails, voir Festival 2021 : détails pratiques.
L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles. Toutes les projections seront suivies de discussions.
→ Vendredi 3 décembre 2021
10 h – 13 h An Ant Strikes Back [アリ地獄天国] de TSUCHIYA Tokachi (vost anglais, 98 min.). La projection sera suivie d’un échange en visioconférence avec le réalisateur, avec l’aide de Takahata Yūki (interprétariat).
Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2021. Il sera projecté le samedi 4 décembre 2021 à 15 h dans l’amphithéâtre 11E de l’Université de Paris (campus des Grands Moulins, 3e étage de la Halle aux farines [voir ce plan, p. 4], 15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion animée par Dimitri Ianni.
→ Données techniques
Titres originaux : Higashi ajia han-nichi busō sensen [東アジア反日武装戦線], Dong-asiaban-ilmujangjeonseon [동아시아반일무장전선] Titre utilisé pour la diffusion au Japon : Ōkami o sagashite [狼をさがして] Réalisatrice : KIM Mi-re [김미례] Année : 2019 Durée : 74 min. Pays : Corée du Sud Langue : japonais, coréen Sous-titres : français Production : Gaam Pictures Image : PARK Hong-yeol Son : JUNG Sung-hwan, KIM Byung-oh Musique : PARK Hyun-yoo Montage : LEE Eun-soo, KIM Mi-re
→ Synopsis
Le 30 août 1974, une explosion fait voler en éclats la façade vitrée du siège de Mitsubishi Heavy Industries en plein cœur de Tokyo, provoquant la mort de huit personnes et faisant près de 300 blessés. L’attentat est revendiqué par la brigade des « Loups », une cellule du Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est. Deux autres cellules du Front se livrent à une série d’attentats similaires et ciblent des groupes industriels ayant fait fortune avant la guerre grâce à l’expansionnisme colonial dans la zone Pacifique. En retraçant la trajectoire et le destin des membres de ces cellules, la réalisatrice KIM Mi-re signe un film à la fois émouvant, poétique et politique qui lève le voile sur un pan méconnu de l’histoire contemporaine du Japon.
→ Réalisatrice
KIM Mi-re [김미례] est née en 1964 au nord de la province de Chungcheong, en Corée du Sud. Diplômée en langue allemande de l’université Hankuk des études étrangères (Séoul), elle est réalisatrice et productrice indépendante de documentaires. Ses films s’attachent à décrire les conditions de vie et les mouvements de lutte du monde ouvrier en Corée du Sud en dévoilant aussi les racines des mécanismes d’exploitation. En 2003, son documentaire Nous sommes des ouvriers, ou non? [Nodongjada Anida 노동자다아니다], qui donne la parole à quelques-uns des 20 000 chauffeurs de Remicon, ces camions-toupies qui approvisionnent en ciment les sites de BTP du pays, obtient le prix du documentaire au Festival international de films de Fribourg. En 2005, elle réalise Nogada [노가다] qui, partant de son père ouvrier maçon, dresse un état des lieux des conditions de vie des travailleurs journaliers du bâtiment en Corée du Sud et au Japon. Avec Weabak [외박] (2009), elle suit la grève massive de 2007-2008 des femmes intérimaires de la chaîne de grande distribution Homever pour la sauvegarde de leur emploi. En 2013, elle s’intéresse aux ouvriers des télécoms avec Sanda: Surviving [산다] qui obtient le prix du meilleur documentaire coréen au 5e Festival international du film documentaire DMZ. Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est est son cinquième long-métrage documentaire. En 2021, elle est récompensée du prix de la meilleure réalisatrice de documentaire lors des 8e Wildflower Film Awards qui récompensent le cinéma indépendant coréen.
Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2021. Il sera projecté le samedi 4 décembre 2021 à 10 h 30 dans l’amphithéâtre 11E de l’Université de Paris (campus des Grands Moulins, 3e étage de la Halle aux farines [voir ce plan, p. 4], 15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion animée par Dimitri Ianni.
→ Données techniques
Titre original : Sora ni kiku [空に聞く] Réalisatrice : KOMORI Haruka [小森はるか] Année : 2018 Durée : 73 min. Pays : Japon Langue : japonais Sous-titres : anglais Production : Musée d’art de la préfecture d’Aichi Image : KOMORI Haruka, FUKUHARA Yūsuke [福原悠介] Son : FUKUHARA Yūsuke Montage : KOMORI Haruka, FUKUHARA Yūsuke
→ Synopsis
La vie d’ABE Hiromi [阿部裕美], habitante de la commune de Rikuzentakata dévastée par les eaux a été bouleversée par le tsunami qui a frappé la côte est du Japon le 11 mars 2011. Après la catastrophe, de nombreuses stations de radio locales voient le jour afin de fournir un soutien psychologique et des informations sur la reconstruction aux populations locales. Dès la création de Rikuzentakata saigai FM [陸前高田災害FM], ABE Hiromi s’investit comme animatrice radio, recueillant la parole des sinistrés durant plus de trois ans et demi. La caméra de KOMORI Haruka la suit avec une grande délicatesse. Film sur la parole, la transmission de la mémoire collective et le besoin de sociabilité, Listening to the air ajoute à l’édifice mémoriel des rescapés une pierre indispensable face à l’oubli et à la transformation du paysage qui, à mesure de l’avancement des travaux monumentaux d’élévation du sol, érode les mémoires.
→ Réalisatrice
KOMORI Haruka [小森はるか] est née dans le département de Shizuoka et diplômée en arts intermédia des Beaux-Arts de Tokyo, ainsi que de la Film School of Tokyo. Au cours de ses études elle réalise quelques courts-métrages dont The Place Named (2012). Après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, elle s’engage comme bénévole dans l’aide aux populations sinistrées. Elle se rend dans la région du Tōhoku en compagnie de la peintre et écrivaine SEO Natsumi [瀬尾夏美]. Ensemble, elles s’installent dans la commune de Rikuzentakata afin de poursuivre un travail de création basé sur l’enregistrement de paysages et de témoignages de ses habitants. Elles co-réalisent ainsi des installations telles que Under the Wave, On the Ground (2014). En 2015, elles déménagent à Sendai, la ville principale de la région et fondent l’association artistique NOOK, afin de travailler sur la transmission de la mémoire. En 2017, KOMORI Haruka réalise son premier long-métrage, Trace of Breath, qui remporte le prix du Jury de la 12e édition du festival Kinotayo (Paris). Listening to the Air (2018) est son deuxième long-métrage documentaire. Elle vient de co-réaliser La ville en deux strates [Nijū no machi / kōtaichi no uta o amu 二重のまち/交代地のうたを編む], primé lors du festival Sheffield DocFest 2021 et sélectionné pour la 15e édition du festival Kinotayo.
Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2021. Il sera projecté le vendredi 3 décembre 2021 à 18 h 30 dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion animée par Hélène Le Bail.
→ Données techniques
Titre original : Ushiku [牛久] Réalisateur : Thomas Ash Année : 2021 Durée : 87 min. Pays : Japon Langue : japonais, anglais Sous-titres : anglais Production : Thomas Ash, Daniel Ndevu Image : Thomas Ash Son : Thomas Ash Montage : Thomas Ash
→ Synopsis
Le taux d’acceptation des demandes d’asile au Japon est inférieur à 1 % et le plus bas des pays de l’OCDE. C’est au cœur d’un des centres de détention des demandeurs d’asile, situé dans la ville d’Ushiku au nord-est de Tokyo, que la caméra de Thomas Ash nous invite à pénétrer de manière clandestine afin de recueillir le témoignage de demandeurs d’asile emprisonnés. D’une force et d’un courage bouleversants, le film dépeint l’enfer psychique et physique de détentions souvent prolongées. Tourné dans le contexte de la pandémie de COVID-19 avec, en point de mire, le spectacle des JO de Tokyo, Ushiku jette une lumière crue sur une réalité méconnue.
→ Réalisateur
Thomas ASH est un réalisateur de documentaires indépendant né aux États-Unis. Titulaire d’un master en production audiovisuelle de l’université de Bristol (Royaume-Uni), il vit et travaille au Japon depuis une vingtaine d’années. Ses films abordent les thèmes de la santé et de la médecine comme dans Dying at Home et Suturing Cultures, deux documentaires télévisuels traitant respectivement des soins en fin de vie et de l’avenir des médecins au Japon. Son premier long métrage, The Ballad of Vicki and Jake, portrait d’une famille sans-abri en proie à des problèmes d’addiction à la drogue, a été primé au festival Visions du Réel de 2006. S’ensuit Jake, Not Finished Yet en 2009. Dans In the Grey Zone puis A2-B-C, il s’intéresse aux enfants vivant dans la zone d’exclusion nucléaire après la catastrophe de Fukushima de mars 2011. Avec -1287, il dresse un portrait émouvant de Kazuko, une femme en fin de vie – thème qu’il prolonge avec son film suivant Sending Off où les patients d’un petit village rural reçoivent des soins à domicile. Ushiku est son dernier long-métrage. Il a reçu le prix Nippon Docs du meilleur documentaire lors de la 20e édition du Festival Nippon Connection (Francfort) ainsi que le prix de la compétition Asie lors de la dernière édition du Festival international du film documentaire DMZ (Corée du Sud).
Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon2021. Il sera projecté le vendredi 3 décembre 2021 à 15 h dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e).
La projection sera suivie d’un échange en visioconférence avec la co-réalisatrice du film, Laura Liveranianimé par Jean-Michel Butel.
→ Données techniques
Titre original : Ainu Neno an Ainu [アイヌ・ネノアン・アイヌ] Réalisateurs : Laura LIVERANI & Neo SORA [空 音央] Année : 2021 Durée : 73 min. Pays : Japon Langue : japonais, aïnou Sous-titres : anglais Production : Lunch Bee House (Laura LIVERANI, Neo SORA, Valy THORSTEINSDOTTIR [Valý ÞÓRSTEINSDÓTTIR]) Image : Neo SORA & Laura LIVERANI Son : KAWAKAMI Takuya [川上拓也] Montage : KAWAKAMI Takuya, Neo SORA
→ Synopsis
Fruit d’un projet documentaire ethnographique comprenant une série photographique, Ainu Neno an Ainu forme un recueil d’histoires et de témoignages d’Aïnous, un peuple autochtone vivant dans le nord de l’archipel, en particulier sur l’île septentrionale de Hokkaidō, annexée par le Japon en 1869. Maya, une jeune Aïnoue habitant le village de Nibutani, dont plus de 70% de la population est d’ascendance aïnoue, tisse l’écheveau de ces récits à travers lesquels s’esquissent les mouvements de l’histoire, de l’assimilation forcée à la discrimination subie, jusqu’à une récente revitalisation de la culture et de l’héritage aïnou. Servi par la beauté des cadres de Neo SORA et Laura LIVERANI, Ainu Neno an Ainu constitue un document rare : des récits à la fois intimes et collectifs qui interrogent notre rapport à l’altérité et à la place des cultures autochtones dans la modernité.
→ Réalisateurs
Laura LIVERANI est photographe documentaire et chargée de cours, titulaire d’un master en arts et médias de l’Université de Bologne et diplômée en études photographiques de l’université de Westminster à Londres. Elle partage sa vie entre l’Italie et le Japon. Son travail à dimension socio-anthropologique porte sur les questions de communauté et d’identité. Elle collabore aussi bien à des projets indépendants qu’à des commandes artistiques. Ses œuvres sont exposées dans de nombreux festivals et institutions culturelles à travers le monde. En 2014 elle rejoint Lunch Bee House, collectif d’artistes qui initie le projet documentaire Ainu Neno an Ainu, ayant pour but de recueillir et mettre en forme des récits aïnous. Une version installation du projet a été exposée à l’Institut culturel italien de Tokyo en 2017 ainsi qu’à la galerie G/P de Tokyo en 2018. Ainu Neno an Ainu est son premier long-métrage documentaire.
Neo SORA est artiste et réalisateur, diplômé en études cinématographiques et en philosophie de l’université wesleyenne de l’Ohio, Neo SORA partage sa vie entre New-York et Tokyo. En tant que réalisateur il a produit et tourné des courts métrages, des documentaires, des clips musicaux, des spots publicitaires de mode ainsi qu’un film de concert. En 2014, il cofonde le collectif d’artistes Lunch Bee House avec lequel il se lance dans le projet documentaire Ainu Neno an Ainu. En 2017, il fait partie des invités de « Talents Tokyo », la seule édition asiatique de « Berlinale Talents », un programme de soutien aux jeunes talents mis en place par la Berlinale, le Festival international de film de Berlin. En compagnie de l’artiste Albert Tholen, il forme le duo artistique Zakkubalan qui travaille à l’intersection de la photographie et du cinéma. En 2020, il écrit et réalise le court-métrage The Chicken, adapté d’une nouvelle de Shiga Naoya [志賀 直哉]. Son film est sélectionné dans la compétition des Pardi di domani au Festival international du film de Locarno. Ainu Neno an Ainu est son premier long-métrage documentaire.