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Fenêtres sur le Japon 2024-2025 Orléans

Les Voix revenantes [되살아나는 목소리], de PARK Soo-nam & PARK Maeui

Projection le 28 février 2025 (Orléans)

Projection vendredi 28 février 2025 à 13 h 30 au cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45000 Orléans). La séance sera suivie d’une discussion avec Shimosakai Mayumi, spécialiste de la question des zainichi. (Possibilité de réserver un bentō pour après la séance.)

Données techniques

Titre original : Doesarananeun moksori [되살아나는 목소리]
Titre japonais : Yomigaeru koe [よみがえる声]
Titre anglais : Voices of the Silenced
Réalisatrices : PARK Soo-nam, PARK Maeui
Année : 2023
Durée : 142 min.
Pays : Japon, Corée du Sud
Langue : japonais, coréen
Sous-titres : français
Production : Article Films
Coproduction : Harbin Film, Song of Arirang Production Committee
Image : TERUYA Shinji, PARK Maeui, KIM Im-man, KIM Myeong-yoon, ŌTSU Kōshirō
Son : PYO Yong-Soo
Musique : MI Yeon
Montage : PARK Maeui

→ Synopsis
La cinéaste PARK Soo-nam entreprend, avec sa fille PARK Maeui, Coréenne de deuxième génération au Japon, la restauration numérique de son œuvre documentaire. Pendant une cinquantaine d’années, elle s’était consacrée à filmer en 16 mm le témoignage de dizaines de milliers de victimes coréennes, évoquant leur quotidien au Japon. Au fil de la restauration, ressurgissent les voix des travailleurs forcés, des survivants de la bombe atomique et des « femmes de réconfort », dont l’histoire reprend vie sous nos yeux.

→ Réalisatrices
Née en 1935 au Japon, PARK Soo-nam est l’autrice de The Collected Letters of Lee Jin-woo et de Crime, Death, and Love, deux recueils de sa correspondance avec le meurtrier de l’étudiante du lycée Komatsugawa (1958). En 1965, elle commence à visiter Hiroshima et à enquêter sur les conditions réelles des hibakusha (survivants de la bombe atomique) coréens En 1973, elle publie Korea, Hiroshima, Half-Japanese, recueil de témoignages d’hibakusha coréens. En 1986, elle réalise le documentaire The Other Hiroshima : Korean A-bomb Victims Tell Their Story, qui dénonce les conditions de vie réelles des hibakusha nord et sud coréens. Ce film a fait sensation lors de ses projections au Japon. Elle réalise ensuite, en 1991, Song of Arirang: Voices from Okinawa.

La réalisatrice PARK Maeui est la fille de l’écrivaine et cinéaste PARK Soo-nam. Dès son adolescence, elle collabore avec sa mère à plusieurs productions cinématographiques. Lorsque sa mère perd la vue, elle travaille au montage vidéo et à la restauration numérique de ses films 16 mm. Elle a été coréalisatrice de Nuchigafu – Life is a Treasure « Gyokusai » Stories in the Battle of Okinawa (2012). Elle a monté et produit The Silence (2016).

Tous nos remerciements au Festival Jean Rouch et à Adélie Taupin pour les sous-titres français du film.

Bande-annonce (vosta)

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Fenêtres sur le Japon 2024-2025 Orléans Paris Prochaines projections

Bienvenue, au revoir [Bem-vindos de novo], de Marcos Yoshi

Projection le 25 mars 2025 (Paris)

Projection mardi 25 mars 2025 à 21 h au Forum des images (Forum des Halles, 2 rue du cinéma, 75001 Paris). La séance sera suivie d’une discussion avec Pauline Cherrier, enseignante-chercheuse spécialiste de la question migratoire au Japon.

→ Données techniques
Titre original : Bem-vindos de novo
Réalisateur : Marcos Yoshi
Année : 2021
Durée : 105 min.
Pays : Brésil
Langue : portugais
Sous-titres : français
Production : Meus Russos
Image : Gabriel Barrella, Marcos Yoshi
Musique : Julia Teles
Montage : Yuri Amaral

Synopsis
Le réalisateur nippo-brésilien Marcos Yoshi livre un documentaire autobiographique sur sa famille, déchirée par le mouvement migratoire de « retour » des Nippo-Brésiliens vers le Japon à partir des années 1980. Séparé de ses parents durant 13 ans, il suit le processus de reconstruction émotionnelle de ses proches et dépeint le désir et l’impossibilité de rester ensemble tout en subvenant aux besoins familiaux.

Réalisateur
Marcos Yoshi, né en 1985, est un chercheur et réalisateur de films nippo-brésilien. Il est diplômé de l’université de São Paulo, où il a obtenu un master en audiovisuel (2018) et un doctorat en cinéma (2024) qui portait sur les documentaires à la première personne. Il a réalisé les courts métrages de fiction Aurora (2010), Acordairis (2011) et Quando o Céu Desce ao Chão (2012), son film de fin d’études, qui a été présenté et primé dans le cadre du circuit des festivals universitaires. En 2020, il a réalisé le court-métrage hybride fiction-documentaire Aos Cuidados Dela, au sujet de sa grand-mère, puis le documentaire autobiographique Bem-vindos de Novo (2021).

→ Bande-annonce (vosta)

Projection le 4 mars 2025 (Orléans)

Projection mardi 4 mars à 19 h 30 au cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45000 Orléans).

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Fenêtres sur le Japon 2024-2025 Orléans Prochaines projections Saint-Étienne

Creuser le Japon avec Yamamoto Sakubei [作兵衛さんと日本を掘る], de KUMAGAI Hiroko

Projections le 20 mars 2025 (Saint-Étienne)

Projections le jeudi 20 mars 2025 à 14 h 30 et 19 h, à la Cinémathèque de Saint-Étienne (20-24 Rue Jo Gouttebarge, 42000 Saint-Étienne), dans le cadre de Mémoires de l’histoire ouvrière. Ces deux projections, organisées en partenariat avec le GREMMOS, seront présentées par Dimitri Ianni de l’association Fenêtres sur le Japon, et suivies d’une discussion avec Alexandre Roy, maître de conférences à l’Inalco, spécialiste de l’histoire économique du Japon.

Données techniques

Titre original : Sakubēsan to nihon o horu [作兵衛さんと日本を掘る]
Réalisatrice : KUMAGAI Hiroko [熊谷博子]
Année : 2018
Durée : 111 min.
Pays : Japon
Langues : japonais
Sous-titres : français
Production : KUMAGAI Hiroko, Office Kumagai [オフィス熊谷]
Lectures : AOKI Yūko [青木裕子]
Narration : YAMAKAWA Yukio [山川健夫]
Image : NAKASHIMA Hiroki [中島広城], FUJIE Kiyoshi [藤江潔]
Lumières : SATŌ Saisuke [佐藤才輔]
Montage : ŌHASHI Tomiyo [大橋富代]
Musique : KURODA Kyōko [黒田京子]

Synopsis

Mineur depuis son adolescence, YAMAMOTO Sakubei [山本作兵衛] (1892-1984) a passé sa vie dans les houillères du Chikuhō (département de Fukuoka), plus important bassin minier du Japon. À partir de la soixantaine, il se met à peindre en autodidacte et met en images la vie et le labeur des femmes et des hommes qui extraient et transportent le charbon. En mai 2011, seulement deux mois et demi après la catastrophe nucléaire de Fukushima, une collection de 697 de ses peintures et journaux entre au registre international Mémoire du monde de l’Unesco. La documentariste KUMAGAI Hiroko [熊谷博子] filme les détails de ses peintures avec minutie. S’appuyant sur des témoignages de parents de la famille Yamamoto, d’anciens mineurs ou de personnalités influencées par son travail, le documentaire dessine en creux une histoire économique et politique des transformations du Japon depuis la fin de l’ère Meiji. Fruit de six années de travail, ce film contribue à restituer au monde ouvrier et, en son sein, aux femmes leur place dans l’histoire collective du pays.

→ La réalisatrice

Née à Tokyo, KUMAGAI Hiroko est réalisatrice, journaliste reporter d’images, photographe et écrivaine. Elle débute sa carrière en 1975 dans une société de production télévisuelle pour laquelle elle produit et réalise de nombreux reportages sur des thèmes tels que la guerre, la drogue ou les questions sociales. Elle devient reportrice indépendante en 1985 et tourne ensuite plus d’une cinquantaine de documentaires TV. En 1989 elle participe aux côtés de TSUCHIMOTO Noriaki [土本典昭] et Abdul LATIF à la réalisation de Printemps afghan [Yomigaere karēzu よみがえれ カレーズ], tourné juste après le retrait soviétique d’Afghanistan. En 1995 elle signe le moyen métrage documentaire Ottensen et Mukōjima, deux quartiers où il fait bon vivre [Fureau machi mukōjima ottenzen monogatari ふれあうまち 向島・オッテンゼン物語] basé sur sa propre expérience en matière d’éducation des enfants. Son documentaire Les femmes qui font du cinéma [Eiga o tsukuru joseitachi 映画をつくる女性たち, 2004] réalisé pour commémorer le 15e Festival international du film de femmes de Tokyo, revient sur les parcours des femmes et les difficultés qu’elles ont rencontrées au cours de l’histoire de l’industrie du cinéma japonais. Avec Echoes of the Miike Mine [Miike owaranai tankō (yama) no monogatari 三池 終わらない炭鉱(やま)の物語, 2006], lauréat de plusieurs prix, elle retrace l’histoire et interroge l’héritage de la plus grande houillère du Japon. Son dernier long-métrage, Being Kazue [Kazue-teki かづゑ的, 2024], suit la vie d’une femme âgée habitant depuis quatre-vingts ans avec son mari dans un sanatorium pour lépreux.

Bande-annonce sous-titrée en français

Projection le 2 mars 2025 (Orléans)

Projection dimanche 2 mars 2025 à 11 h au cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45000 Orléans). La séance sera suivie d’une discussion avec Bernard Thomann, historien du travail au Japon, professeur à l’Inalco et Directeur de l’Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est. (Possibilité de réserver un bentō pour après la séance.)

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Fenêtres sur le Japon 2024-2025 Orléans Paris

1923 Kantō Massacre [1923 간토대학살], de KIM Tae-yeong et CHOI Gyu-seog

Projection jeudi 28 novembre 2024 en présence des réalisateurs (Orléans)

Ce documentaire coréen consacré au massacre de Coréens après le séisme du Kantō (1er septembre 1923), 1923 Kantō Massacre (2024, VOST anglais), sera projeté jeudi 28 novembre 2024 (14 h 30 – 17 h) à Polytech Orléans (site Galilée, amphithéâtre Turing). La projection sera introduite par l’historienne Jinhee Lee (université de l’Illinois de l’Est, États-Unis), qui est aussi la productrice créative du film. Elle sera suivie d’une discussion avec Jinhee Lee.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Projection vendredi 29 novembre 2024 en présence des réalisateurs (Paris)

Ce documentaire coréen consacré au massacre de Coréens après le séisme du Kantō (1er septembre 1923), 1923 Kantō Massacre (2024, VOST anglais), sera projeté vendredi 29 novembre 2024 (17 h 30 – 21 h 30) dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera introduite par l’historienne Jinhee Lee (université de l’Illinois de l’Est, États-Unis), qui est aussi la productrice créative du film. Elle sera suivie d’une discussion avec le réalisateur KIM Tae-yeong, le coréalisateur CHOI Gyu-seog et Jinhee LEE. L’interprétariat sera assuré par Alexandra Jallua, Lara Jehanno et Laure Mérel.
L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Organisation : Fenêtres sur le Japon en lien avec l’équipe de recherche Populations japonaises
Contact : projections@fenetres-japon.fr

→ Données techniques

Titre en coréen : 1923 간토대학살
Titre en japonais : 1923 Kantō dai gyakusatsu [1923関東大虐殺]
Réalisateur : KIM Tae-yeong [김태영]
Coréalisateur : CHOI Gyu-seog [최규석]
Année : 2024
Durée : 116 min.
Pays : Corée/Japon
Langue : japonais, coréen, anglais
Narration et sous-titres : anglais

Synopsis

Ce documentaire reconstitue le déroulement du massacre des Coréens, principalement dans la région de Tokyo et Yokohama, après le Grand Tremblement de terre du Kantō, le 1er septembre 1923. Il se fait aussi l’écho des efforts déployés par des associations, des membres des familles endeuillées et des personnalités politiques pour que soit accordé à cet épisode sombre du vingtième siècle la place qui lui revient dans l’histoire et la mémoire nationale.

Réalisateur

Né en 1958 à Séoul, KIM Tae-yeong est un scénariste, réalisateur et producteur coréen. Diplômé de l’Institut des arts de Séoul, il se fait remarquer en tournant des courts-métrages indépendants. En 1987, il réalise le premier film traitant du soulèvement de Gwangju, Une annonce de Monsieur Kant [Kanteu-ssi ui balpyohoe 칸트씨의 발표회], sélectionné dans la section Forum de la 38ᵉ Berlinale. L’année suivante il écrit, produit et réalise son premier long-métrage Terrain vague [Hwangmuji 황무지]. Ce récit d’un déserteur déployé lors des événements du 18 mai 1980 à Gwangju est bientôt saisi et interdit par le gouvernement, provoquant un vif émoi au sein de la société sud-coréenne. Dans les années 1990 il travaille dans l’industrie audiovisuelle. Après la diffusion de son documentaire La Guerre du Vietnam, 17 ans après [Beteunam jeonjaeng, geu hu sipchil nyeon 베트남 전쟁, 그 후 17 년] réalisé en 1992, il fonde sa société de production Indecom avec laquelle il produit des documentaires historiques, culturels et sociétaux pour l’audiovisuel public. Il produit également le blockbuster 2009 Lost Memories [2009 roseuteu memorizeu 로스트 메모리즈], film d’anticipation explorant l’altération de l’histoire. En 2003, alors qu’il travaille sur la production de la première comédie musicale coréenne, Mr. Lady [Miseuteo reidi 미스터 레이디], il est victime d’un AVC après l’annulation du projet et se retrouve en invalidité de 3ᵉ catégorie. Après des années d’interruption de travail, il revient à la réalisation en 2015 avec Kim’s Dilkusha – Life Goes On [O pal gaetti mongsanggi Dilkusha 58개띠 몽상기 딜쿠샤] inspiré de son propre parcours de vie. 1923 Kantō Massacre est son dernier long-métrage documentaire.

→ Bande-annonce sous-titrée en anglais

→ Bande-annonce (japonais & coréen, sous-titres coréens)