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Festival 2025 Films sélectionnés pour l’édition 2025 Paris Prochaines projections

Two Moms [ふたりのまま], de NAGAMURA Satoko

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2025. Il sera projeté le vendredi 21 novembre 2025 à 18 h 30 dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion avec Aline Henninger (université d’Orléans).

Données techniques

Titre original : Futari no mama [ふたりのまま]
Réalisatrice : NAGAMURA Satoko [長村さと子]
Année : 2025
Durée : 88 min.
Pays : Japon
Langues : japonais
Sous-titres : anglais
Image, montage et réalisation : NAGAMURA Satoko [長村さと子]
Édition et composition : UCHIDA Takashi [内田尭]
Aide à l’édition : AMANE Shinobu [あまねしのぶ]
Cinématographie : TAKAHASHI Yohei [高畑洋平], SUMI Takeshi [澄毅] et TABATA Yumi [タバタユミ]
Production : association Kodomap [一般社団法人こどまっぷ]
Musique : HAYAMA Yasuko [端山泰子黒田京子]

→ Synopsis

Ce documentaire suit le parcours de quatre couples de femmes homosexuelles au Japon alors qu’elles essaient de fonder une famille grâce à la procréation médicalement assistée. Chaque couple est confronté à différentes formes de discrimination et à des défis juridiques. Le film dépeint les joies et les difficultés communes liées au fait de devenir parents, ainsi que les épreuves supplémentaires auxquelles sont confrontées les familles LGBTQ+ dans le Japon contemporain. Ce film a la particularité d’avoir été tourné par une mère lesbienne qui vit elle-même un parcours de parentalité. Il invite les spectateurs à réfléchir à la diversité cachée des familles au sein de la société japonaise.

→ La réalisatrice

NAGAMURA Satoko est née et a grandi à Tokyo. Inspirée par son enfance difficile, Satoko crée et fait vivre des espaces où les personnes peuvent se sentir bien et se retrouver. Elle tient ainsi un bar et un café. En dehors de ses activités professionnelles, elle conseille des femmes célibataires et des couples de même sexe afin de leur garantir l’accès à des soins de santé reproductive sûrs. Elle s’emploie aussi à faire pression sur le gouvernement pour obtenir des changements dans la législation japonaise et assure la coprésidence de l’ONG « Kodomap ».

→ Bande-annonce sous-titrée en anglais

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Being Kazue [かづゑ的], de KUMAGAI Hiroko

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2025. Il sera projeté le vendredi 21 novembre 2025 à 14 h 45 dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion avec Isabelle Konuma (Inalco).

Données techniques

Titre original : Kazue-teki [かづゑ的]
Réalisatrice : KUMAGAI Hiroko [熊谷博子]
Année : 2023
Durée : 119 min.
Pays : Japon
Langues : japonais
Sous-titres : anglais
Production : KUMAGAI Hiroko, Office Kumagai [オフィス熊谷]
Narration et lectures : SAITŌ Tomoko [斉藤とも子]
Image : NAKASHIMA Hiroki [中島広城], OKUI Yoshiya [奥井 義哉], DOI Kayano [土井 かやの]
Son : OKUI Yoshiya [奥井 義哉]
Montage : ŌHASHI Tomiyo [大橋富代]
Musique : KURODA Kyōko [黒田京子]

Synopsis

MIYAZAKI Kazue 宮﨑かづゑ a passé près de 80 ans dans la léproserie Nagashima Aisei-en 長島愛生園, située dans la mer intérieure de Seto, où elle fut admise à l’âge de 10 ans. La maladie lui a coûté doigts, orteils et presque la vue, mais elle continue à faire ses courses et à cuisiner avec l’aide de son entourage. « Je veux laisser derrière moi une image authentique de la vie des patients atteints de la lèpre, sans artifices », affirme-t-elle avec force. Malgré une enfance difficile, l’amour de sa famille et de la littérature lui ont permis de surmonter son désespoir. Elle a ensuite partagé sa vie avec son mari Takayoshi dans un logement pour couples au bord de la mer. Toujours avide de défis, elle apprend l’informatique à 78 ans, et à 84 ans elle publie son premier livre, Le long chemin [Nagai michi 長い道] (2012), plusieurs fois réédité. La documentariste KUMAGAI Hiroko commence à la filmer en 2016 et l’accompagne huit ans durant. Son portrait sensible esquisse un film humaniste, sur fond de discrimination et de politiques d’isolement imposées aux lépreux au Japon de 1907 à 1996.

→ La réalisatrice

Née à Tokyo, KUMAGAI Hiroko est réalisatrice, journaliste reporter d’images, photographe et écrivaine. Elle débute sa carrière en 1975 au sein de la société de production télévisuelle de USHIYAMA Jun.ichi 牛山純一 (1903-1977), réalisateur et producteur pionnier du documentaire TV. Elle y réalise de nombreux reportages sur des thèmes tels que la guerre, la drogue ou les questions sociales. En 1985, elle devient réalisatrice indépendante et tourne par la suite plus d’une cinquantaine de documentaires télévisés. En 1989 elle participe aux côtés de TSUCHIMOTO Noriaki [土本典昭] et d’Abdul LATIF à la réalisation de Printemps afghan [Yomigaere karēzu よみがえれ カレーズ], tourné juste après le retrait soviétique d’Afghanistan. En 1995, elle signe le moyen métrage documentaire Ottensen et Mukōjima, deux quartiers où il fait bon vivre [Fureau machi mukōjima ottenzen monogatari ふれあうまち 向島・オッテンゼン物語], inspiré de sa propre expérience en matière d’éducation des enfants. Son documentaire Les femmes qui font du cinéma [Eiga o tsukuru joseitachi 映画をつくる女性たち] (2004) réalisé pour commémorer le 15e Festival international du film de femmes de Tokyo, retrace les parcours de cinéastes et met en lumière les difficultés rencontrées par les femmes dans l’histoire de l’industrie cinématographique japonaise. Avec Echoes of the Miike Mine [Miike owaranai tankō (yama) no monogatari 三池 終わらない炭鉱(やま)の物語] (2006), lauréat de plusieurs prix, elle retrace l’histoire et interroge l’héritage de la plus grande houillère du Japon. On lui doit également Creuser le Japon avec Yamamoto Sakubei [Sakubēsan to nihon o horu 作兵衛さんと日本を掘る] (2018), documentaire consacré à la vie d’un peintre des mines dont l’œuvre est inscrite au registre international Mémoire du monde de l’UNESCO. Being Kazue [Kazue-teki かづゑ的] (2023) a obtenu le prix Nippon Docs au festival Nippon Connection.

→ Bande-annonce (en japonais avec des sous-titres anglais)

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Les Voix revenantes [되살아나는 목소리], de PARK Soo-nam & PARK Maeui

Ce film fait partie des 5 documentaires sélectionnés pour le festival Fenêtres sur le Japon 2025. Il sera projeté le vendredi 21 novembre 2025 à 9 h dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e). La projection sera suivie d’une discussion avec Aki Yoshida (Inalco).

Données techniques

Titre original : Doesarananeun moksori [되살아나는 목소리]
Titre japonais : Yomigaeru koe [よみがえる声]
Titre anglais : Voices of the Silenced
Réalisatrices : PARK Soo-nam, PARK Maeui
Année : 2023
Durée : 142 min.
Pays : Japon, Corée du Sud
Langue : japonais, coréen
Sous-titres : français
Production : Article Films
Coproduction : Harbin Film, Song of Arirang Production Committee
Image : TERUYA Shinji, PARK Maeui, KIM Im-man, KIM Myeong-yoon, ŌTSU Kōshirō
Son : PYO Yong-Soo
Musique : MI Yeon
Montage : PARK Maeui

→ Synopsis
La cinéaste PARK Soo-nam entreprend, avec sa fille PARK Maeui, Coréenne de deuxième génération au Japon, la restauration numérique de son œuvre documentaire. Pendant une cinquantaine d’années, elle s’était consacrée à filmer en 16 mm le témoignage de dizaines de milliers de victimes coréennes, évoquant leur quotidien au Japon. Au fil de la restauration, ressurgissent les voix des travailleurs forcés, des survivants de la bombe atomique et des « femmes de réconfort », dont l’histoire reprend vie sous nos yeux.

→ Réalisatrices
Née en 1935 au Japon, PARK Soo-nam est l’autrice de The Collected Letters of Lee Jin-woo et de Crime, Death, and Love, deux recueils de sa correspondance avec le meurtrier de l’étudiante du lycée Komatsugawa (1958). En 1965, elle commence à visiter Hiroshima et à enquêter sur les conditions réelles des hibakusha (survivants de la bombe atomique) coréens En 1973, elle publie Korea, Hiroshima, Half-Japanese, recueil de témoignages d’hibakusha coréens. En 1986, elle réalise le documentaire The Other Hiroshima : Korean A-bomb Victims Tell Their Story, qui dénonce les conditions de vie réelles des hibakusha nord et sud coréens. Ce film a fait sensation lors de ses projections au Japon. Elle réalise ensuite, en 1991, Song of Arirang: Voices from Okinawa.

La réalisatrice PARK Maeui est la fille de l’écrivaine et cinéaste PARK Soo-nam. Dès son adolescence, elle collabore avec sa mère à plusieurs productions cinématographiques. Lorsque sa mère perd la vue, elle travaille au montage vidéo et à la restauration numérique de ses films 16 mm. Elle a été coréalisatrice de Nuchigafu – Life is a Treasure « Gyokusai » Stories in the Battle of Okinawa (2012). Elle a monté et produit The Silence (2016).

Tous nos remerciements au Festival Jean Rouch et à Adélie Taupin pour les sous-titres français du film.

Bande-annonce (vosta)

Projection le 28 février 2025 (Orléans)

Projection vendredi 28 février 2025 à 13 h 30 au cinéma Les Carmes (7 Rue des Carmes, 45000 Orléans). La séance sera suivie d’une discussion avec Shimosakai Mayumi, spécialiste de la question des zainichi. (Possibilité de réserver un bentō pour après la séance.)